LA JUNTE NIGÉRIENNE REJETTE LA LIBÉRATION DU PRÉSIDENT DÉCHU MOHAMED BAZOUM
Paris / La Gazette
Le chef militaire du Niger a refusé de libérer le président déchu du pays en échange de la levée des sanctions.
La Cedeao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest), a fait cette offre à l'issue d'un sommet qui s'est tenu dimanche.
Elle a exigé la libération de Mohamed Bazoum à plusieurs reprises depuis qu'il a été assigné à résidence à la fin du mois de juillet.
Ses proches affirment qu'ils n'ont aucune information sur lui depuis qu'il a tenté, en vain, de s'évader le 19 octobre.
Dimanche, les dirigeants de la Cedeao se sont réunis avec la région toujours en crise après les prises de pouvoir militaires au Niger, au Mali, au Burkina Faso et en Guinée depuis 2020, et deux tentatives de coup d'État dans d'autres pays ces dernières semaines.
La Cedeao a exigé à plusieurs reprises que la junte nigérienne rétablisse un régime civil dès que possible. Elle a menacé d'intervenir militairement et a suspendu toutes ses relations commerciales avec ce pays enclavé, mais en vain.
Dimanche, l'alliance s'est à nouveau jointe à des partenaires locaux et internationaux pour réclamer la libération de M. Bazoum par la junte.
Elle a également demandé à la junte de raccourcir la période de transition vers un régime civil, qui est actuellement de trois ans.
La Cedeao n'a pas précisé ce qui serait considéré comme une période de transition acceptable.
Plus tard dans la journée, le chef militaire nigérien, le général Abdourahamane Tchiani, a déclaré à la chaîne publique RTN que M. Bazoum ne serait pas libéré.
Le général Tchiani a accepté de réduire la période de transition, mais n'a pas précisé de combien.
En réponse au discours du général, la Cedeao a affirmé lundi qu'elle maintiendrait ses sanctions à l'encontre du Niger.
Le 19 octobre, M. Bazoum, sa famille, ses cuisiniers et son service de sécurité ont tenté de s'échapper par hélicoptère, mais ils ont été arrêtés.