MOSCOU : POUTINE FAIT L'ÉLOGE DES LIENS ÉTROITS AVEC L'IRAN
Paris / La Gazette
Le président Vladimir Poutine a fait l'éloge des liens croissants entre la Russie et l'Iran lors d'une rencontre avec son homologue iranien Ebrahim Raïssi à Moscou jeudi.
"Nos relations se développent très bien. Veuillez transmettre mes meilleurs vœux au dirigeant (Ayatollah Ali) Khamenei", a déclaré M. Poutine à M. Raïssi, en faisant référence au "Guide suprême de la révolution islamique".
"Grâce à son soutien, nous avons pris un bon élan au cours de l'année écoulée", a estimé M. Poutine cité par Interfax.
Les dirigeants ont discuté des liens étroits entre leurs pays et de la guerre entre Israël et le Hamas, qui a fait monter la tension au Moyen-Orient. Le président Poutine, qui se positionne comme un médiateur potentiel dans le conflit entre Israël et le Hamas, s'est engagé dans un processus de dialogue avec les dirigeants d'Israël et des États arabes au début de la guerre.
La rencontre avec le président Raisi fait suite à la signature d'une déclaration commune par Téhéran et Moscou visant à contrer les sanctions occidentales imposées aux deux pays.
"Nous avons signé la déclaration sur les moyens de contrecarrer, d'atténuer et de compenser les conséquences négatives des mesures coercitives unilatérales", a annoncé mardi le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avant une réunion avec son homologue iranien, Hossein Amir-Abdollahian, à Moscou.
Selon M. Lavrov, l'accord constitue une étape essentielle pour "améliorer la coordination des efforts déployés par les membres de la communauté mondiale pour surmonter les sanctions illégales".
Le diplomate russe a également accusé les États-Unis et leurs alliés de faire des sanctions un "substitut à la diplomatie".
M. Lavrov s'est entretenu avec Hossein Amir-Abdollahian en marge d'un sommet ministériel des cinq pays de la région Caspienne, à savoir la Russie, l'Iran, l'Azerbaïdjan, le Kazakhstan et le Turkménistan.
L'Occident a critiqué Téhéran pour le soutien qu'il a apporté à la Russie dans sa guerre en Ukraine, notamment en lui fournissant des drones kamikazes. Toutefois, l'Iran réfute l'idée que ces armes aient été fournies pour être utilisées dans la guerre. Téhéran reconnaît avoir livré un "nombre limité" de drones plusieurs mois avant l'invasion russe de l'Ukraine.
