LA COUR SUPRÊME DU NIGERIA CONFIRME LA VICTOIRE DE BOLA AHMED TINUBU À L'ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE
Paris / La Gazette
La Cour suprême du Nigeria a confirmé l'élection du président Bola Ahmed Tinubu, mettant ainsi fin à des mois de bataille juridique autour de la course à la présidence.
La Cour, composée de sept membres, s'est prononcée jeudi contre les contestations de l'opposition, qui dénonçait des fraudes et des violations de la loi électorale lors du scrutin.
"Ce recours n'est pas fondé et il est rejeté par la présente", a déclaré le juge de la Cour suprême John Okoro.
La décision de la Cour, qui est définitive, donne à M. Tinubu un mandat ferme pour diriger le pays.
M. Tinubu, ancien gouverneur de la capitale, Lagos, âgé de 71 ans, a été élu président en février lors de la course la plus serrée de l'histoire moderne du Nigeria.
Il a obtenu 37 % des voix, devançant de peu le candidat du Parti démocratique populaire (PDP), Atiku Abubakar, et celui du Parti travailliste, Peter Obi.
Les deux candidats de l'opposition ont contesté les résultats en justice, arguant que la commission électorale du Nigeria n'avait pas transmis numériquement les résultats des bureaux de vote comme elle l'avait promis.
La commission électorale a reconnu l'existence de "pépins" dans le système de vote, mais a nié que l'intégrité de l'élection ait été compromise.
L'opposition a également soutenu que, puisque M. Tinubu avait obtenu moins de 25 % des voix dans la capitale fédérale, Abuja, il n'avait pas atteint le seuil légal pour être déclaré vainqueur.
Les tribunaux ont toutefois rejeté cette interprétation, estimant que M. Tinubu avait effectivement atteint le seuil requis de 25 % des voix dans les deux tiers des 36 États et à Abuja.
La plupart des élections nigérianes ont donné lieu à des litiges juridiques depuis que le pays a instauré un régime démocratique en 1999. Toutefois, la Cour suprême du Nigeria n'a jamais remis en cause les résultats d'une élection présidentielle.
En juillet, M. Tinubu a également été choisi pour présider la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), ce qui le place à la tête du bloc régional à un moment où l'instabilité s'aggrave, notamment en raison d'une série de coups d'État militaires depuis 2020.
