LE PREMIER MINISTRE SUÉDOIS N'EST PAS CERTAIN QUE LA TURQUIE APPROUVERA SA CANDIDATURE À L'OTAN CE MOIS-CI
Paris / La Gazette
Le Premier ministre Ulf Kristersson a exprimé des doutes quant à l'approbation de la candidature de la Suède à l'OTAN par la Turquie, alors que cette dernière a condamné la Suède pour avoir autorisé les actes de provocation des sympathisants "terroristes" du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) visant la Turquie et le président Recep Tayyip Erdogan.
"Je ne peux pas promettre que notre adhésion à l'OTAN sera approuvée en octobre. Cette décision appartient à la Turquie, et la Turquie prend ses propres décisions", a déclaré M. Kristersson aux journalistes mardi.
Il a évoqué que Stockholm et Ankara avaient convenu que le processus d'approbation de l'adhésion de la Suède serait envoyé au parlement turc "dès que possible" après l'ouverture du parlement.
"Le parlement est maintenant ouvert. Je pense qu'il est temps de ratifier l'adhésion de la Suède à l'OTAN", a-t-il exhorté.
Par ailleurs, le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'est entretenu par téléphone mardi avec son homologue suédois Tobias Billstrom du partenariat transatlantique et de l'adhésion de la Suède à l'OTAN.
"Le secrétaire d'État et le ministre des Affaires étrangères ont souligné leur engagement en faveur du partenariat transatlantique et des relations solides entre les États-Unis et la Suède", a rapporté le porte-parole du département d'État, Matthew Miller, dans un communiqué.
"Le secrétaire d'État et le ministre des Affaires étrangères ont passé en revue les derniers préparatifs en vue de l'adhésion de la Suède à l'OTAN", a ajouté M. Miller.
La Suède et la Finlande ont posé leur candidature à l'adhésion à l'OTAN l'année dernière en réponse à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, abandonnant ainsi les politiques de non-alignement militaire qui avaient duré pendant la guerre froide. Leurs demandes doivent être approuvées par tous les membres de l'alliance.
Ankara reproche à Stockholm d'en faire trop peu contre les groupes "terroristes", notamment le PKK et le groupe terroriste güleniste (FETO).
Le mois dernier, des sympathisants du PKK ont organisé des manifestations à Stockholm, dont une devant le Parlement suédois où ils ont brûlé une soi-disant effigie du président Erdogan.