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LE PRÉSIDENT NIGÉRIEN DÉCHU FAIT APPEL À LA COUR DE JUSTICE DE L'AFRIQUE DE L'OUEST POUR SA LIBÉRATION

21 Septembre 2023 17:03 (UTC+01:00)
LE PRÉSIDENT NIGÉRIEN DÉCHU FAIT APPEL À LA COUR DE JUSTICE DE L'AFRIQUE DE L'OUEST POUR SA LIBÉRATION
LE PRÉSIDENT NIGÉRIEN DÉCHU FAIT APPEL À LA COUR DE JUSTICE DE L'AFRIQUE DE L'OUEST POUR SA LIBÉRATION

Paris / La Gazette

Le président nigérien renversé par le coup d'État a fait appel à un tribunal de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour obtenir sa libération, a annoncé son avocat mercredi.

Mohamed Bazoum a été renversé par des membres de la garde présidentielle le 26 juillet et est détenu chez lui avec sa femme et son enfant depuis lors.

Le 18 septembre, il a déposé une plainte auprès du tribunal de l'Union ouest-africaine basé à Abuja, la capitale nigériane, a déclaré son avocat sénégalais Seydou Diagne.

La plainte invoque son "arrestation arbitraire" et la "violation de sa liberté de mouvement", a détaillé M. Diagne.

"Nous demandons... au vu de la violation des droits politiques, qu'il soit ordonné à l'État du Niger de rétablir immédiatement l'ordre constitutionnel en remettant le pouvoir au président Bazoum, qui doit continuer à l'exercer jusqu'à la fin de son mandat".

La CEDEAO, qui a imposé des sanctions contre le Niger, a averti qu'elle pourrait intervenir militairement au Niger si les efforts diplomatiques pour ramener M. Bazoum au pouvoir échouaient, en dernier recours.

Le coup d'État du Niger a eu lieu dans une région ravagée par la violence des groupes armés, à la suite des renversements de pouvoir au Mali et au Burkina Faso voisins. En septembre dernier, les trois pays ont signé un pacte de défense mutuelle pour devenir l'Alliance des États du Sahel et s'entraider face à d'éventuelles menaces de rébellion armée ou d'agression extérieure.

Si la Cour se prononce en faveur de M. Bazoum, "le Niger a l'obligation légale d'exécuter la décision", a renchéri M. Diagne.

Les putschistes nigériens ont déclaré leur intention de "poursuivre" M. Bazoum, élu démocratiquement, pour "haute trahison et atteinte à la sécurité intérieure et extérieure".

Mercredi, l'Union européenne (UE) a réitéré son soutien à la position de la CEDEAO et a lancé un nouvel appel "pour la libération immédiate et inconditionnelle" de M. Bazoum et de sa famille.

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