L'UNION AFRICAINE SUSPEND LE NIGER AVEC EFFET IMMÉDIAT SUITE AU COUP D'ÉTAT DU 26 JUILLET
Paris / La Gazette
L'Union africaine a suspendu le Niger de l'organisation continentale avec effet immédiat. Il s'agit de la dernière des nombreuses sanctions prises à l'encontre de ce pays d'Afrique de l'Ouest depuis le coup d'État du mois dernier.
Cette décision, annoncée mardi à l'issue d'une réunion du Conseil de paix et de sécurité de l'UA à Addis-Abeba, capitale de l'Éthiopie, intervient après que plusieurs pays occidentaux ont réduit leur aide au Niger à la suite du coup d'État du 26 juillet qui a renversé le président Mohamed Bazoum.
Ce dernier est assigné à résidence depuis le coup d'État orchestré par les membres de sa garde présidentielle.
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a également imposé des sanctions et, la semaine dernière, a convenu d'un « jour J » pour commencer une intervention militaire par le biais d'une force de frappe régionale déjà activée.
La CEDEAO a déclaré que l'utilisation de la force serait le « dernier recours » après avoir épuisé les voies diplomatiques de négociation. Lundi, elle a rejeté une proposition du gouvernement militaire nigérien visant à organiser des élections dans un délai de trois ans.
Toutefois, l'UA a insisté dans un communiqué qu'elle examinait le plan d'action de la CEDEAO et a appelé tous ses États membres et la communauté internationale à n'entreprendre aucune action visant à légitimer le gouvernement militaire du Niger.
« Nous étudions la décision de la CEDEAO de préparer des forces pour un déploiement au Niger, et la Commission africaine évaluera ses répercussions », indique le communiqué. « Nous rejetons fermement toute ingérence extérieure d'un parti ou d'un pays dans les affaires du continent, y compris les sociétés militaires privées ».