LA POLICE DES MŒURS IRANIENNE REPREND SES PATROUILLES POUR LE PORT DU VOILE
Paris / La Gazette
La police iranienne reprend ses patrouilles controversées pour s'assurer que les femmes respectent les codes vestimentaires et se couvrent les cheveux en public, rapportent les médias d'État.
Un porte-parole a déclaré dimanche que la « police des mœurs » retournerait dans les rues pour faire respecter les lois iraniennes sur le hijab.
Cette décision intervient dix mois après la mort en détention d'une jeune femme, Mahsa Amini, arrêtée à Téhéran pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire.
Son décès a déclenché des protestations nationales massives et les patrouilles ont été interrompues.
Toutefois, les tenants de la ligne dure de l'islam réclament depuis un certain temps la reprise des patrouilles.
En vertu de la loi iranienne, qui repose sur l'interprétation de la charia dans le pays, les femmes doivent se couvrir les cheveux avec un hijab (foulard) et porter des vêtements longs et amples pour dissimuler leur silhouette.
L'unité de police des mœurs est chargée de veiller au respect de ces règles et d'arrêter les personnes dont la tenue vestimentaire est jugée « inappropriée ».
Lors des patrouilles, les agents commenceront par avertir les femmes qui ne respectent pas les règles, a affirmé le porte-parole de la police, Saeed Montazerolmahdi, cité par l'agence de presse Tasnim.
Si elles désobéissent aux ordres, la police pourra alors opter pour une « action en justice », a-t-il ajouté.
L'Iran a connu diverses formes de "police des mœurs" depuis la révolution. Cette dernière version, connue officiellement sous le nom de « patrouille d'orientation » (Gasht-e Ershad), a commencé ses patrouilles en 2006.
En réponse à la violente répression des manifestants en Iran, les pays occidentaux ont imposé l'année dernière des sanctions à la police de la moralité et à d'autres hauts responsables de la sécurité.