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LE PAPE FRANÇOIS CONDAMNE L'IRAN POUR L'EXÉCUTION DE MANIFESTANTS "EXIGEANT UN PLUS GRAND RESPECT DES FEMMES"

9 Janvier 2023 13:49 (UTC+01:00)
LE PAPE FRANÇOIS CONDAMNE L'IRAN POUR L'EXÉCUTION DE MANIFESTANTS "EXIGEANT UN PLUS GRAND RESPECT DES FEMMES"
LE PAPE FRANÇOIS CONDAMNE L'IRAN POUR L'EXÉCUTION DE MANIFESTANTS "EXIGEANT UN PLUS GRAND RESPECT DES FEMMES"

Paris / La Gazette

Le pape François a dénoncé lundi le recours à la peine de mort par les autorités iraniennes pour étouffer les manifestations antigouvernementales à l'échelle nationale.

Le pontife a également comparé l'opposition du Vatican à la peine de mort à son opposition à l'avortement, affirmant que les deux constituent des violations du droit fondamental à la vie.

Selon l'Associated Press, les commentaires du pape sont ses premières remarques publiques contre le gouvernement iranien au sujet de la répression des manifestations, dans son discours annuel aux diplomates accrédités auprès du Vatican.

« Le droit à la vie est également menacé là où la peine de mort continue d'être imposée, comme c'est le cas ces jours-ci en Iran, à la suite des récentes manifestations réclamant un plus grand respect de la dignité des femmes », a-t-il déclaré en ajoutant que « la peine de mort ne peut être employée pour une prétendue justice d'État, car elle ne constitue pas un moyen de dissuasion et ne rend pas justice aux victimes, mais ne fait qu'attiser la soif de vengeance ».

Le pape François, qui a modifié le catéchisme de l'Église sur la peine de mort, a estimé qu'elle était « toujours inadmissible car elle porte atteinte à l'inviolabilité et à la dignité de la personne ».

Téhéran a exécuté quatre manifestants depuis que de furieuses manifestations dirigées par des femmes ont éclaté en septembre après la mort de Mahsa Amini, 22 ans, en garde à vue à Téhéran. Elle était détenue pour avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique.

Deux hommes - identifiés comme étant Mohammad Mehdi Karami et Mohammad Hosseini - ont été exécutés samedi après avoir été condamnés par la Cour suprême iranienne, et trois autres ont été condamnés à mort lundi.

Selon les médias iraniens, les deux hommes exécutés samedi ont été reconnus coupables d'avoir tué Ruhollah Ajamian, membre de la force volontaire Basij des Gardiens de la révolution iraniens, dans la ville de Karaj, près de Téhéran, le 3 novembre.

Au moins 517 manifestants ont été tués depuis le début des protestations, selon Human Rights Activists en Iran, un groupe qui surveille les troubles.

Les autorités iraniennes ont estimé le nombre de morts à 300.

Les exécutions ont été condamnées par les gouvernements occidentaux, dont la France, qui a appelé les autorités iraniennes « à cesser ces exécutions et à entendre les aspirations légitimes du peuple iranien ».

« Ces exécutions, révoltantes, s’ajoutent aux nombreuses autres violations graves et inacceptables des droits et libertés fondamentales commises par les autorités iraniennes. Celles-ci ont été dénoncées à de multiples reprises par la France, publiquement et directement auprès des autorités iraniennes, ainsi qu’avec ses partenaires de l’Union européenne, qui a adopté des sanctions contre les responsables de la répression violente en Iran menée en violation des engagements internationaux de l’Iran en matière de droits de l’Homme », a rapporté dans son communiqué le ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères.

Les Nations unies ont également exhorté l'Iran à mettre fin à toutes les exécutions, déclarant qu'il était choquant que Téhéran continue de pendre des manifestants malgré le tollé international. « Nous déplorons l'exécution de deux autres manifestants [...] à la suite de procès inéquitables fondés sur des aveux forcés », a déploré l'ONU dans un communiqué.

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