LE CHEF DE L'OTAN SALUE LE RETRAIT DE LA RUSSIE DE KHERSON COMME UNE VICTOIRE POUR L'UKRAINE
Paris / La Gazette
Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a accueilli avec prudence le retrait de la Russie de la ville ukrainienne de Kherson, mais a déclaré que, s'il était confirmé, ce serait « une nouvelle victoire pour l'Ukraine. »
« Nous avons pris note de l'annonce russe de se retirer de Kherson », a déclaré M. Stoltenberg. « Nous devons voir comment la situation sur le terrain évolue dans les prochains jours ».
S'exprimant aux côtés de la nouvelle Première ministre italienne Giorgia Meloni, le haut responsable de l'OTAN a souligné que la campagne militaire de la Russie après l'invasion de l'Ukraine était en difficulté.
« Ce qui est clair, c'est que la Russie est soumise à une forte pression et si elle quitte Kherson, ce serait une nouvelle victoire pour l'Ukraine », a estimé le secrétaire général de l'alliance.
L'Ukraine a déclaré jeudi que ses forces avaient récupéré une douzaine de villages dans la région de Kherson (sud), un jour après que la Russie a ordonné à ses troupes de se retirer de la ville éponyme.
« Nous avons vu comment les forces armées ukrainiennes ont été capables de repousser les forces russes et de libérer des territoires », a souligné M. Stoltenberg.
« Ces gains appartiennent aux braves soldats courageux de l'Ukraine. Dans le même temps, le soutien sans précédent que les alliés de l'OTAN, dont l'Italie, ont apporté fait la différence sur le champ de bataille chaque jour et reste vital pour les progrès ukrainiens », a-t-il renchéri.
L'avancée a eu lieu moins d'un jour après que Moscou a ordonné à ses troupes de se retirer de l'ensemble de la poche tenue par les Russes sur la rive ouest du fleuve Dnipro, y compris la ville de Kherson, la seule capitale régionale que la Russie ait capturée en neuf mois de guerre.
Jusqu'à présent, les responsables ukrainiens se sont surtout montrés prudents en public, avertissant que les Russes pourraient encore avoir l'intention de combattre et de semer la destruction sur leur chemin.
Un conseiller du président ukrainien a déclaré jeudi que la Russie voulait faire de Kherson une « ville de la mort », en minant tout, des appartements aux égouts, et en prévoyant de bombarder la ville depuis l'autre rive du fleuve.
« Voilà à quoi ressemble (le) "monde russe" : il est venu, a volé, a célébré, a tué des "témoins", a laissé des ruines et est parti », a écrit Mykhailo Podolyak sur Twitter.
La Russie nie avoir maltraité des civils, bien qu'elle ait bombardé des zones résidentielles tout au long du conflit. Ces dernières semaines, elle a évacué des milliers de civils de la région de Kherson dans ce que l'Ukraine appelle une déportation forcée.
