« Le monument de Njdeh au Karabagh doit absolument être démantelé ! », selon un expert russe
Paris / Lagazetteaz
La déclaration du Conseil des vétérans de la guerre et du travail de l'oblast de Moscou adréssée au Ministère des Affaires étrangères et au Ministère de la Défense de la Fédération de Russie, qui appelle à démanteler le monument du complice fasciste Gareguin Njdeh au Karabagh, est certainement un fait important dans la sphère de la lutte contre la glorification du fascisme dans l'espace post-soviétique.
C'est ce qu'a déclaré Alexandre Perenguiyev, professeur associé du département de sciences politiques et de sociologie de l'Université russe d'économie Plekhanov, membre du conseil d'experts de l'organisation publique panrusse « Officiers de Russie », rédacteur en chef adjoint du holding international « Veterans News » consacré à la politique et à la diplomatie internationale.
Cependant, poursuit l'expert russe, cette déclaration montre malheureusement aussi la faiblesse du système de cette contre-action.
« Je me pose personnellement les questions suivantes. D'abord. Pourquoi les branches régionales des 84 autres entités de la Fédération de Russie n'ont-elles pas soutenu cette déclaration ? Et à plus forte raison, pourquoi la Direction fédérale du Conseil panrusse des vétérans de la guerre, du travail, des forces armées et des forces de l'ordre ne l'a-t-elle pas soutenue ? Quelle est leur position sur cette question ? Deuxième question. Pourquoi les questions relatives aux monuments et autres objets culturels ne sont-elles pas incluses dans l'accord trilatéral entre l'Azerbaïdjan, la Russie et l'Arménie ? J'ai donc plus de questions que de réponses dans ce cas », a indiqué le professeur.
Selon lui, la Russie s'oppose systématiquement et offensivement à la glorification du fascisme dans l'espace post-soviétique : « Nous aimerions connaître la position des plus hauts responsables russes sur le monument érigé à la mémoire du complice fasciste sur le sol azerbaïdjanais, surtout à la veille du grand jour de la Victoire. En outre, je tiens à souligner que les forces de maintien de la paix russes n'ont pas le droit d'exercer des fonctions de police, leur tâche étant purement liée au maintien de la paix. »
En même temps, le professeur admet que le fait même de l'existance du monument en question ne donne pas une bonne image de la mission russe de maintien de la paix : « Toutefois, je tiens à souligner une fois de plus que la question du démantèlement du monument en question doit être résolue au plus haut niveau des dirigeants des trois États : Azerbaïdjan, Russie et Arménie. Sinon – au niveau du public, des médias et des experts, malheureusement, le problème ne sera pas résolu », a poursuivi Alexandre Perenguiyev.