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Le Ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères rejette les allégations de Human Rights Watch concernant les prisonniers de guerre arméniens

23 Mars 2021 14:56 (UTC+01:00)
Le Ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères rejette les allégations de Human Rights Watch concernant les prisonniers de guerre arméniens
Le Ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères rejette les allégations de Human Rights Watch concernant les prisonniers de guerre arméniens

Paris / Lagazetteaz

L'Azerbaïdjan s'est engagé à respecter les normes internationales, notamment le droit humanitaire international et les droits de l'homme. Nous rejetons les allégations de Human Rights Watch (HRW) selon lesquelles les prisonniers de guerre en Azerbaïdjan ne sont pas traités conformément aux Conventions de Genève.

C'est ce qui a été déclaré par le service de presse du Ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères dans un communiqué concernant des allégations contenues dans un rapport de Human Rights Watch sur les cas de mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre.

« Nous regrettons que le dernier rapport de HRW sur les cas présumés de mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre arméniens soit partial et ne présente pas une situation objective. La nature de tels rapports basés sur des arguments non fondés et des faits non vérifiés jette un doute sur leur crédibilité.

Les prisonniers de guerre et les civils arméniens détenus en Azerbaïdjan ont été traités conformément aux exigences des Conventions de Genève de 1949, ils n'ont pas été soumis à la torture, à des humiliations et à des traitements inhumains, et ils ont reçu les soins médicaux nécessaires. Chacun d'entre eux a subi un examen médical pendant sa détention. Cet examen n'a révélé aucune trace de blessure (à l'exception des blessures reçues lors d'opérations de combat) », indique le communiqué.

« En ce qui concerne les allégations relatives à la présence des prisonniers de guerre en Azerbaïdjan, nous tenons à préciser que l'Azerbaïdjan a rendu tous les prisonniers de guerre arméniens à l'Arménie. Cela a été convenu dans le cadre de la déclaration trilatérale du 10 novembre 2020.

Pendant leur détention, à partir d'octobre 2020, les prisonniers de guerre et les civils arméniens ont reçu des visites régulières de représentants du Comité international de la Croix-Rouge et les appels téléphoniques et vidéo avec les membres de leur famille ont été facilités.

En plus, des représentants du bureau de l’Ombudsman azerbaïdjanais ont régulièrement examiné les conditions des prisonniers de guerre en visitant leurs lieux de détention.

L'Azerbaïdjan a ouvert des enquêtes pénales contre les personnes prétendument liées à des cas d'abus. Malgré des demandes répétées et de nombreuses allégations, l'Arménie n'a ouvert aucune enquête sur les cas de traitement dégradant des prisonniers de guerre azerbaïdjanais et des civils détenus.

Le gouvernement arménien tente de brouiller le contexte des arrestations. Après la fin du conflit, marquée par la signature de la déclaration trilatérale du 10 novembre 2020, toute personne détenue en Azerbaïdjan ne peut être considérée comme un prisonnier de guerre.

Les personnes envoyées par l'Arménie sur le territoire de l'Azerbaïdjan dans le but de se livrer à des activités de sabotage et de terrorisme en période suivant la signature de la déclaration trilatérale mentionnée, ne sont pas et ne peuvent pas être considérées comme des prisonniers de guerre conformément au droit international humanitaire et sont responsables en vertu du Code pénal de la République d'Azerbaïdjan. Les détenus sont traités conformément au droit international des droits de l'homme et à la législation azerbaïdjanaise qui défend leurs droits », selon le communiqué.

« Nous tenons à réitérer que l'Azerbaïdjan a rendu tous les détenus qui étaient classés comme prisonniers de guerre.

Le gouvernement azerbaïdjanais appelle HRW à porter l'attention sur les cas de mauvais traitements infligés par l'Arménie aux prisonniers de guerre et aux détenus civils azerbaïdjanais, ainsi que sur les milliers d'Azerbaïdjanais portés disparus.

À la suite de la première guerre du Karabagh, 3 890 Azerbaïdjanais ont été portés disparus et leur sort reste toujours inconnu. Ces personnes disparues se composaient de 3 171 militaires et de 719 civils (dont 71 enfants, 267 femmes et 326 personnes âgées). Selon les témoignages de 1 480 anciens prisonniers de guerre azerbaïdjanais, ils ont été torturés, maltraités et détenus dans des conditions dégradantes en violation flagrante du droit international humanitaire, notamment des Conventions de Genève de 1949. Des poursuites pénales ont été engagées contre 35 personnes accusées d'avoir torturé des prisonniers et des détenus azerbaïdjanais, et leurs noms ont été communiqués à Interpol.

Il existe également de nombreux éléments de preuve, notamment des vidéos montrant les mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre azerbaïdjanais par les forces armées arméniennes lors des récentes opérations militaires, qui ont été largement circulées sur les réseaux sociaux.

Tous les détenus et civils précédemment détenus en Arménie puis renvoyés en Azerbaïdjan ont subi un examen médico-légal et ont été interrogés sur leurs conditions de détention. Des rapports d'experts, des déclarations personnelles et d'autres documents ont confirmé que l'écrasante majorité des détenus avaient été soumis à des tortures physiques et à des traitements inhumains.

Nous notons que, contrairement à l'Azerbaïdjan, le gouvernement arménien a refusé d'enquêter sur ces allégations.

Nous appelons les institutions internationales concernées à s'abstenir d'adopter une telle position unilatérale et à garantir une totale impartialité dans la compilation des rapports relatifs à la situation post-conflit dans la région », lit-on dans le communiqué publié par le Ministère des Affaires étrangères de la République d’Azerbaïdjan.

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