L´UNESCO évite d'enquêter sur les crimes de guerre arméniens dans les terres azerbaïdjanaises autrefois occupées - analyse
Paris / Lagazetteaz
Le Ministère des Affaires étrangères de la République d'Azerbaïdjan a déclaré dans un communiqué le 22 décembre 2020 que pendant les 30 années d'agression militaire de l'Arménie contre l'Azerbaïdjan et d'occupation des territoires azerbaïdjanais, ses appels à l'UNESCO pour enquêter sur les crimes de guerre tels que la destruction, le détournement du patrimoine culturel azerbaïdjanais, la modification de son essence, ainsi que le transport illégal de valeurs culturelles depuis les terres azerbaïdjanaises avaient été ignorés et le Secrétariat de l'UNESCO n'avait pas fait preuve de détermination à cet égard.
Le ministère de la Culture de la République d'Azerbaïdjan a lancé un suivi préliminaire du patrimoine culturel dans les territoires azerbaïdjanais libérés, et les résultats de ce premier suivi ont été officiellement soumis à l'UNESCO. Le rapport de suivi comprenait également des photos de la destruction de tous les monuments religieux et culturels ainsi que de la profanation des mosquées dans les territoires azerbaïdjanais autrefois occupés par l'Arménie. Nous espérons que l'UNESCO ne restera pas silencieuse face aux crimes de guerre reflétés dans ce rapport de suivi.
Le ministre azerbaïdjanais de la Culture, Anar Karimov, a fait savoir lors d'une réunion avec le coordinateur résident de l'ONU en Azerbaïdjan, Ghulam Isaczai, que l'Azerbaïdjan avait fait appel à plusieurs reprises à l'UNESCO dans le cadre d'une mission de suivi de l'état des sites du patrimoine culturel dans les territoires du pays qui ont été sous occupation arménienne au cours des 30 dernières années. Malheureusement, ces appels étaient restés sans réponse, et l'UNESCO ne s'était jamais adressée à l'Arménie pour lui donner l'occasion de mener à bien cette mission. Les déclarations de l'UNESCO concernant l'envoi de sa mission dans les territoires azerbaïdjanais, désormais libérés de l'occupation arménienne, ont provoqué la perplexité de la partie azerbaïdjanaise.
« Nous avons attiré l'attention de l'Organisation [UNESCO] sur le fait que pour mener à bien cette mission dans les territoires libérés, il est d'abord important de résoudre les problèmes de sécurité, en particulier, de déminer les territoires, et aussi de tenir compte des conditions météorologiques défavorables.
Il est regrettable qu'au milieu des discussions actuelles, les déclarations sans fondement faites par l'UNESCO sur l'Azerbaïdjan jettent une ombre sur l'impartialité et la neutralité de cette Organisation », a estimé M. Karimov.
La partie azerbaïdjanaise est plus intéressée par l'envoi d'une mission de suivi dans ces territoires, et soutient l'Organisation d'une telle mission sur tous les monuments et sites culturels dans le cadre de l'intégrité territoriale, de la souveraineté et de l'inviolabilité des frontières de l'Azerbaïdjan, du respect des principes du droit international, sans faire de différence entre leur origine et leur nature religieuse.
Tout le monde se souvient d'un certain nombre de déclarations anti-azerbaïdjanaises faites par l'UNESCO lors de la récente guerre entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan (guerre de 44 jours de fin septembre à début novembre 2020, se terminant avec la libération des anciens territoires de l'Azerbaïdjan).
Les responsables de l'UNESCO sont bien conscients que dès que les membres de la délégation de l'Organisation arriveront au Karabagh, on leur montrera les fondations des 63 mosquées détruites sur 67, ainsi que l'Église Orthodoxe pillée et à moitié détruite dans les environs de la ville de Khodjavend.
Ensuite, les membres de la délégation seront emmenés dans les cimetières azerbaïdjanais détruits, et ils verront de leurs propres yeux les lieux des monuments historiques et culturels détruits par les Arméniens au milieu des lieux de culte arméniens parfaitement conservés. Les membres devront d'une manière ou d'une autre expliquer une telle situation, mais personne dans ce monde ne veut admettre ses erreurs, c'est pourquoi les représentants de l'UNESCO ne viennent pas et ne viendront pas de sitôt.
Il n'y a qu'un seul moyen de préserver le prestige de cette Organisation internationale dans cette situation. Ses représentants devraient venir saluer les efforts de l'Azerbaïdjan vers la restauration du patrimoine culturel endommagé. Dès qu'une mosquée plus ou moins importante du point de vue historique et culturel sera restaurée au Karabagh, il faudra attendre l'arrivée prochaine des délégués de l'UNESCO qui apprécieront beaucoup l'Azerbaïdjan, estimant que tout le monde à Bakou a déjà oublié les déclarations anti-azerbaïdjanaises de cette structure de l'ONU, proférées pendant la récente guerre.
Si un registre des dommages causés par l'occupation arménienne à des valeurs historiques et culturelles azerbaïdjanaises est établi par l'intermédiaire de l'UNESCO, avec sa participation, ou sur son approbation, ce document deviendra automatiquement la base de la réclamation de l'Azerbaïdjan contre l'Arménie lors d'un arbitrage international pour payer une compensation pour les dommages causés.
Tout le monde comprend que le patrimoine islamique dans les territoires azerbaïdjanais autrefois occupés a été détruit par les Arméniens de manière délibérée. Les Arméniens ont vendu des monuments azerbaïdjanais comme ferraille, et le monde entier est très conscient de ce fait.
L'UNESCO ne devrait pas suivre la voie de la comparaison de l'importance des différentes cultures et de l'importance de préserver les monuments d'une culture en ignorant complètement la destruction des monuments d'une autre culture.
Après la signature de l'accord trilatéral sur la cessation complète des hostilités, le 20 novembre 2020, la directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, a proposé d'envoyer une mission d'experts dans la région du Haut-Karabagh pour protéger les sites du patrimoine culturel.
À propos, les représentants de l'UNESCO ne peuvent visiter ces territoires qui sont contrôlés par l'Azerbaïdjan qu'avec l’autorisation de ce dernier. Dans ce cas, l'Arménie ne peut qu'espérer et s'attendre à ce que tout en comprenant l'importance de l'histoire et de la culture, au sens large, l'Azerbaïdjan ne suive pas l'exemple de l'Arménie, qui a détruit une myriade de monuments du patrimoine culturel dans les territoires azerbaïdjanais autrefois occupés et désormais libérés.
Il est d'ailleurs évident qu'en insistant sur la région du Haut-Karabagh et son patrimoine culturel, la directrice générale de l'UNESCO entend par là les monuments culturels arméniens car il ne reste que des ruines parmi les monuments azerbaïdjanais dans la région.