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MARINE LE PEN ET D'AUTRES FIGURES DU PARTI RN SONT JUGÉES POUR DES ALLÉGATIONS D'EMPLOIS FICTIFS AU SEIN DE L'UE

30 Septembre 2024 10:31 (UTC+01:00)
MARINE LE PEN ET D'AUTRES FIGURES DU PARTI RN SONT JUGÉES POUR DES ALLÉGATIONS D'EMPLOIS FICTIFS AU SEIN DE L'UE
MARINE LE PEN ET D'AUTRES FIGURES DU PARTI RN SONT JUGÉES POUR DES ALLÉGATIONS D'EMPLOIS FICTIFS AU SEIN DE L'UE

Paris / La Gazette

La candidate présidentielle d'extrême droite française, Marine Le Pen, et une multitude de responsables du Rassemblement national (RN) seront jugés ce lundi pour des allégations d'escroquerie de fonds du Parlement européen à travers de faux emplois.

Pour Mme Le Pen, les auditions risquent d'éclipser une performance record lors des élections législatives anticipées de juillet, qui ont permis au RN d'obtenir 126 sièges – suffisamment pour influencer le gouvernement minoritaire fragile du Premier ministre Michel Barnier.

Sont jugés à Paris : le parti RN lui-même, neuf anciens députés européens dont Mme Le Pen et le vice-président du parti Louis Aliot, le porte-parole Julien Odoul – l'un des neuf anciens assistants parlementaires – et quatre membres du personnel du RN.

D'abord signalé en 2015, le prétendu système de faux emplois au RN concerne des contrats pour des assistants parlementaires entre 2004 et 2016.

Les procureurs affirment que les assistants ont en fait travaillé exclusivement pour le parti en dehors du parlement.

Il est allégué que beaucoup n'étaient pas en mesure de décrire leur travail quotidien et que certains n'avaient jamais rencontré leur prétendu patron député européen ni mis les pieds dans le bâtiment du parlement.

Un garde du corps, une secrétaire, le chef de cabinet de Mme Le Pen et un graphiste auraient tous été engagés sous de faux prétextes.

Les accusations de détournement de fonds publics entraînent des peines maximales, y compris une amende de 1 million d'euros, 10 ans de prison et une interdiction de 10 ans d'exercer des fonctions publiques – ce qui pourrait être fatal pour les espoirs de Marine Le Pen, 56 ans, de revendiquer la présidence française lors de sa quatrième tentative en 2027.

Le parti a depuis des années qualifié l'enquête de forme de « persécution » et d'abus politique du système judiciaire.

Le RN a tiré parti de l'impopularité du président français, Emmanuel Macron, après qu'il a réussi à présenter les élections présidentielles de 2017 et 2022 comme un choix clair entre lui-même et l'extrême droite.

Un résultat surprenant en première place pour le RN lors des élections européennes en juin a poussé le président Macron à convoquer des élections anticipées – un pari qui a conduit à la coalition minoritaire inconfortable du conservateur Barnier.

Les sondages montrent que l'ancien parti de protestation bénéficie également d'un soutien électoral de plus en plus engagé.

Les preuves contre le parti incluent des contrats pour des périodes aussi courtes qu'une seule journée afin d'exploiter les allocations de dépenses.

Les autorités du Parlement européen affirment que la législature a été détournée de 3 millions d'euros. Le RN a déjà remboursé 1 million d'euros – ce qu'il insiste à dire n'est pas une admission de culpabilité.

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