Lagazette

L’ASSEMBLÉE NATIONALE EN FRANCE : UNE OUVERTURE MARQUÉE PAR LE SCEAU DE LA CRISE ?

16 Juillet 2024 10:06 (UTC+01:00)
L’ASSEMBLÉE NATIONALE EN FRANCE : UNE OUVERTURE MARQUÉE PAR LE SCEAU DE LA CRISE ?
L’ASSEMBLÉE NATIONALE EN FRANCE : UNE OUVERTURE MARQUÉE PAR LE SCEAU DE LA CRISE ?

Paris / La Gazette

Depuis les élections législatives du 7 juillet 2024 dernier, rien n'a bougé en France qui se retrouve sans nouveau Premier ministre, ni nouveau gouvernement. En conséquences de quoi, la fête nationale du 14 juillet s'est déroulée, cette année, dans une ambiance de crise politique et la XVIIe législature de l’Assemblée Nationale française promet d’être agitée.

La XVIIe législature de l’Assemblée Nationale française s’ouvrira ce jeudi 18 juillet à 15h. La première session de cette nouvelle Assemblée Nationale sera consacrée, notamment, à l’élection du nouveau président de la chambre.

La désignation du nouveau ou nouvelle présidente de l'Assemblée nationale, devrait marquer la première avancée concrète vers la reconfiguration politique engendrée par le second tour des élections législatives. L'enjeu est de déterminer le rapport de force entre les trois blocs représentés à l'Assemblée.

Suite aux élections législatives anticipées du 7 juillet 2024 dernier, le Nouveau Front populaire a émergé comme la principale force dans la nouvelle Assemblée Nationale française, avec 182 sièges. La coalition présidentielle Ensemble, compte quant à elle 168 sièges, et enfin, le Rassemblement National, 126 sièges.

Le règlement de l’Assemblée prévoit deux scrutins requérant une majorité absolue pour l’élection du président. Si aucun nom ne parvient à obtenir 289 votes à l'issue de ces deux premiers tours, un troisième tour à la majorité relative sera organisé.

Le début de semaine s'annonce riche en tractations, car après la présidence, ce sont tous les postes clefs qui doivent être attribués. L’élection du président de la chambre sera suivie par la finalisation de la composition des groupes politiques, la désignation des 12 secrétaires, 6 vice-présidents et 3 questeurs de l’Assemblée ainsi que la formation des 8 commissions permanentes. Des négociations qu'Emmanuel Macron va suivre de près, lui qui espère que son camp pourra rester au cœur d'un gouvernement de rassemblement.

La session sera également animée par les tractations à gauche relatives à la proposition d’un nom pour succéder à Gabriel Attal, à Matignon. Emmanuel Macron devrait accepter la démission du chef du gouvernement mardi 16 juillet, élu, durant le week-end, sans opposition aucune, à la tête du groupe Renaissance.

Une décision importante vu qu’elle permettra aux 17 ministres élus, de siéger au sein de la nouvelle Assemblée Nationale. Or, Tant que le gouvernement n’est pas démissionnaire, Ensemble ne compte que 151 sièges à l’Assemblée Nationale, contre les 168 sièges initialement prévus.

Dans un communiqué commun publié mardi 9 juillet, les quatre formations politiques du Nouveau Front populaire mettent « solennellement » en garde Emmanuel Macron contre « toute tentative de détournement des institutions », avec le maintien prolongé de Gabriel Attal au poste de Premier ministre.

Le Nouveau Front populaire juge que si Emmanuel Macron « persistait », ce serait « une trahison de l'esprit de notre Constitution et un coup de force démocratique auquel nous nous opposerions de toutes nos forces ».

Loading...
L'info de A à Z Voir Plus