NOUVELLE-CALÉDONIE : LE NOUVEAU "FRONT POPULAIRE " POUR UN RETOUR À LA RAISON
Paris / La Gazette
Une éventuelle victoire du "Nouveau Front Populaire" pourrait ramener la paix en Nouvelle-Calédonie
La décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée Nationale a pris tout le monde de court, et surtout les élus et ministres du parti présidentiel Renaissance.
Alors que le parti d’extrême droite Rassemblement National était, dans les sondages, crédité d’une large avance aux législatives, et qu’Emmanuel Macron pouvait encore espérer trouver auprès des Républicains, une alliance qui lui permettrait de marginaliser la gauche, notamment La France Insoumise. Mais depuis, il y a eu le ralliement surprise d’Eric Ciotti au RN et surtout l’annonce de la création du « Nouveau Front Populaire ». Du coup, la victoire du RN et le maintien de Renaissance ne sont plus du tout une évidence, car le Front Populaire est en train de gagner des voix et talonne le RN.
L’un des dossiers majeurs mis en suspend par Emmanuel Macron pour ne pas risquer de polluer sa campagne est bien sûr la situation explosive en Nouvelle-Calédonie. Pour des raisons électorales évidentes, le gouvernement Attal avait soutenu, même militairement les « Caldoches » et les nouveaux habitats de l’archipel venus de métropole, qui tentent par tous les moyens d’éviter la décolonisation promise lors des accords de Nouméa signés en 1998. Mais que se passera-t-il au niveau si le Front Populaire l’emporte le 7 juillet ?
Le programme du Nouveau Front Populaire est clair : on met fin au forcing macroniste destiné à mettre en minorité la population kanak indépendantiste, et on revient aux accords de Nouméa.
Le programme l’affirme de manière tout à fait explicite :
« Retrouver la paix en Kanaky-Nouvelle Calédonie.
Abandonner le processus de réforme constitutionnelle visant au dégel immédiat du corps électoral.
C'est un geste fort d'apaisement qui permettra de retrouver le chemin du dialogue et de la recherche du consensus. À travers la mission de dialogue, renouer avec la promesse du « destin commun », dans l'esprit des accords de Matignon et de Nouméa et d'impartialité de l'État, en soutenant la recherche d'un projet d'accord global qui engage un véritable processus d'émancipation et de décolonisation. »
Adieu donc les insinuation d’ingérence étrangère, prétexte favori du président et de son ministre de l’intérieur. De la real politics… enfin !