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LA FRANCE ET L'ITALIE APPELLENT À DE BONNES RELATIONS, MAIS LA DISCORDE SUR LES MIGRANTS DEMEURE

15 Novembre 2022 14:45 (UTC+01:00)
LA FRANCE ET L'ITALIE APPELLENT À DE BONNES RELATIONS, MAIS LA DISCORDE SUR LES MIGRANTS DEMEURE
LA FRANCE ET L'ITALIE APPELLENT À DE BONNES RELATIONS, MAIS LA DISCORDE SUR LES MIGRANTS DEMEURE

Paris / La Gazette

Les présidents de la France et de l'Italie ont souligné lundi l'importance des bonnes relations entre les deux voisins et alliés de l'Union européenne, après des propos virulents de part et d'autre sur la manière de traiter les migrants traversant la Méditerranée.

Toutefois, un porte-parole du ministère français de l'Intérieur a déclaré que Paris n'accueillerait toujours pas les 3 000 migrants qu'elle s'était précédemment engagée à relocaliser depuis l'Italie, signe que des désaccords subsistent.

Les relations se sont envenimées la semaine dernière à propos du sort de 234 migrants sauvés en mer par une organisation caritative, opposant le gouvernement centriste du président français Emmanuel Macron au gouvernement italien de droite nouvellement élu, dirigé par Giorgia Meloni.

L'immigration étant un sujet brûlant dans les deux pays, des mots inhabituellement durs ont été échangés entre Paris et Rome.

Le navire de sauvetage Ocean Viking transportant les migrants a accosté dans le port français de Toulon après avoir été refoulé par l'Italie, la France ayant critiqué la décision de l'Italie de ne pas le laisser accoster en Italie, la qualifiant d'« égoïste » et d'« inacceptable ».

Mme Meloni a qualifié la réaction de Paris d'« incompréhensible et injustifiée ».

Emmanuel Macron et son homologue italien, Sergio Mattarella, se sont entretenus au téléphone lundi et ont « souligné la nécessité de créer les conditions d'une pleine coopération dans tous les domaines, tant au niveau bilatéral qu'au sein de l'Union européenne », ont indiqué leurs bureaux.

Le ministre de l'intérieur, Gérald Darmanin, avait déclaré la semaine dernière qu'il y aurait des conséquences sur les relations bilatérales et que la France n'accueillerait pas les quelque 3 000 migrants que Paris avait précédemment accepté de relocaliser depuis l'Italie.

Cela n'a pas changé, a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur lundi, lorsqu'on lui a demandé si l'appel de lundi entre les deux présidents signifiait un changement d'avis de la France.

L'Italie a connu une forte augmentation des débarquements de migrants cette année, avec près de 88 700 personnes arrivées jusqu'à présent en 2022, contre 56 500 à la même période l'année dernière. Environ 15 % d'entre eux ont été recueillis par des navires de suavetage.

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