LES SOCIAUX - DÉMOCRATES SOUTIENNENT LA CANDIDATURE DE SCHOLZ AU POSTE DE CHANCELIER ALLEMAND
Paris / La Gazette
Saskia Esken, coprésidente du parti social-démocrate allemand (SPD), a annoncé que les membres du SPD soutenaient unanimement la candidature de l'actuel chancelier Olaf Scholz aux prochaines élections législatives anticipées.
Le présidium et le bureau exécutif du SPD se sont réunis le 25 novembre. Cette décision doit maintenant être approuvée par le congrès du parti, prévu pour le 11 janvier.
"Nous avons décidé aujourd'hui à l'unanimité, tant au sein du présidium que du bureau exécutif, de désigner le chancelier fédéral Olaf Scholz comme notre candidat pour les prochaines élections. Compte tenu de la situation actuelle dans notre pays, en Europe et dans le monde, M. Scholz est le bon chancelier pour l'Allemagne", a estimé M. Esken lors d'une conférence de presse à Berlin.
En Allemagne, la coalition au pouvoir s'est dissoute en novembre et les partis restants, le SPD et les Verts, n'ont plus la majorité au Bundestag. Le 16 décembre, le parlement votera une motion de confiance au gouvernement, qui devrait être rejetée.
Les élections anticipées pourraient avoir lieu le 23 février 2025. Après l'effondrement de la coalition, M. Scholz a laissé entendre qu'il avait l'intention de se présenter à nouveau au poste de chancelier lors des prochaines élections. La majorité de la direction du parti s'est finalement rangée à son avis, bien qu'il y ait eu une certaine incertitude à ce sujet pendant un certain temps. Une partie des membres actifs et des députés du SPD ont soutenu la candidature du ministre de la défense Boris Pistorius, dont la cote de popularité était nettement supérieure à celle de M. Scholz.
Ce n'est que le 21 novembre que M. Pistorius a officiellement annoncé qu'il ne se présenterait pas au poste de chancelier et qu'il a exprimé son soutien à M. Scholz. Toutefois, le retour de M. Scholz à la chancellerie est actuellement considéré comme improbable.
Le SPD est distancé non seulement par son concurrent direct, le bloc de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) et de l'Union chrétienne-sociale (CSU), dont le candidat devrait être le dirigeant de la CDU, Friedrich Merz, mais aussi par l'Alternative pour l'Allemagne (AfD).
L'un des résultats les plus probables de l'élection, compte tenu de l'équilibre actuel des pouvoirs, est une grande coalition entre la CDU/CSU et le SPD. Dans ce cas, M. Merz deviendrait chancelier, tandis que M. Scholz pourrait briguer l'un des ministères clés, comme celui des finances ou des affaires étrangères.