UN GROUPE DE PAYS EUROPÉENS APPELLE À UN CESSEZ-LE-FEU À GAZA ET AU LIBAN
Paris / La Gazette
Les dirigeants de neuf pays d'Europe du Sud ont appelé à un cessez-le-feu pour mettre fin aux violences israéliennes à Gaza et au Liban.
Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre italien Giorgia Meloni ont condamné comme "inacceptables" les tirs israéliens sur les soldats de la paix de l'ONU dans le sud du Liban, une position reprise par le Premier ministre espagnol.
Les trois pays comptent ensemble environ 2 000 soldats au sein de la FINUL, qui a déclaré que les tirs de chars israéliens avaient blessé deux de ses soldats de la paix jeudi.
Emmanuel Macron a qualifié d'"absolument inacceptable" le fait que les troupes de l'ONU soient "délibérément prises pour cible par les forces armées israéliennes". Il a ajouté que la France "ne tolérera pas" que cela se reproduise.
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a exigé la "fin de toute violence" contre les soldats de la paix au Liban, et son homologue italienne Meloni a déclaré : "Ce n'est pas acceptable".
Dans un communiqué conjoint, les trois dirigeants ont exprimé leur "indignation" face aux blessures subies par les soldats de la paix et ont estimé que ces "attaques" violaient la résolution 1701 du Conseil de sécurité, en vertu de laquelle seuls les Nations unies et l'armée libanaise doivent être présents dans l'extrême sud du Liban.
"Ces attaques sont injustifiables et doivent cesser immédiatement", ajoute le communiqué, appelant à un "cessez-le-feu immédiat".
Vendredi, l'armée israélienne a annoncé que ses soldats avaient tiré en direction d'une "menace" et touché un poste de la FINUL. Un jour plus tôt, ils avaient déclaré avoir tiré dans la zone de la base de l'ONU, car des combattants du Hezbollah opéraient dans le secteur.
Depuis la fin du mois de septembre, les forces israéliennes ont intensifié leurs opérations contre le Hezbollah, soutenu par l'Iran, au Liban, alors que sa guerre génocidaire, qui a tué au moins 42 000 Palestiniens, se poursuit à Gaza.
Connu sous le nom de MED9, le groupe a également réuni les dirigeants du Portugal, de la Grèce, de Chypre grecque, de Malte, de la Slovénie et de la Croatie, ainsi que le roi de Jordanie, Abdullah II, pour une réunion d'une journée dans la ville de Paphos.
Le président français a provoqué la colère du gouvernement israélien le week-end dernier en suggérant que les pays devraient "cesser de livrer des armes pour combattre à Gaza", tout en précisant que la France n'en fournissait pas elle-même.
Lors du sommet, il a insisté que "l'arrêt des exportations d'armes" utilisées à Gaza et au Liban était le seul moyen de mettre fin aux combats dans ces pays.
Les dirigeants ont également abordé la question de l'acheminement de l'aide à Gaza, pour laquelle la Jordanie a présenté un nouveau plan.