LA PM ITALIENNE RENCONTRE LE PRÉSIDENT CHINOIS POUR « RELANCER » LES RELATIONS ENTRE LES DEUX PAYS
Paris / La Gazette
La Première ministre italienne Giorgia Meloni a salué la Chine comme un « interlocuteur important » dans la gestion des tensions mondiales lors de sa rencontre avec le président chinois Xi Jinping dans le cadre des efforts visant à « relancer » les liens avec Pékin.
« Il y a une insécurité croissante au niveau international et je pense que la Chine est inévitablement un interlocuteur très important pour faire face à toutes ces dynamiques », a-t-elle déclaré à M. Xi lundi lors d'une réunion à la maison d'hôtes d'État Diaoyutai à Pékin.
Les deux pays doivent « réfléchir ensemble à la manière de garantir la stabilité et la paix », a estimé Mme Meloni.
Mme Meloni se rend en Chine pour la première fois depuis son entrée en fonction il y a près de deux ans et s'est engagée à « relancer » les liens mis à mal par le départ de son pays du vaste projet d'infrastructure « Une Centure et Une Route » de Pékin à la fin de l'année dernière.
Le président chinois a quant à lui salué les liens « établis de longue date et amicaux » entre Pékin et Rome.
« Les deux parties défendent la tolérance, la confiance mutuelle et le respect mutuel, chacune choisissant sa propre voie de développement », a-t-il abondé.
La Première ministre italienne a déclaré à M. Xi qu'il espérait « créer des relations commerciales aussi équilibrées que possible ».
Entre-temps, la politique commerciale de l'Union européenne est devenue de plus en plus protectrice face aux craintes que le modèle de développement de la Chine, axé sur la production, ne l'inonde de produits bon marché, les entreprises chinoises cherchant à accroître leurs exportations dans un contexte de faible demande intérieure.
En juillet, la Commission européenne a confirmé qu'elle imposerait des droits de douane préliminaires allant jusqu'à 37,6 % sur les importations de véhicules électriques fabriqués en Chine, ce qui a ravivé les tensions avec Pékin.
Les autorités chinoises ont mis en garde contre une éventuelle guerre commerciale si Bruxelles ne faisait pas marche arrière.
Pékin fait également pression sur les États membres de l'UE pour qu'ils s'opposent à l'augmentation des droits de douane sur les véhicules électriques fabriqués en Chine lors d'un vote en octobre, bien que l'Italie, l'Espagne et la France aient indiqué qu'elles soutiendraient les droits de douane.