LA DEMANDE DE PÉTROLE EN EUROPE POURRAIT S'AMÉLIORER, MAIS LE DÉCLIN MENACE
Paris / La Gazette
La demande de pétrole en Europe de l'OCDE (Organisation de développement et de coopération économiques) devrait connaître une baisse de 120 000 b/j en glissement annuel au quatrième trimestre 2023, avec une baisse moyenne de 140 000 b/j pour l'ensemble de l'année.
Selon les données reçues de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), ces chiffres sont respectivement inférieurs de 200 000 b/j et de 30 000 b/j au rapport du mois dernier, reflétant les données préliminaires de livraison pour le mois d'octobre, qui ont montré des performances toujours faibles.
Les principaux responsables de cette baisse sont le gasoil et le naphta, note l'agence. Dans le même temps, la région est actuellement confrontée à un grave ralentissement économique caractérisé par une réduction significative de l'activité industrielle, en particulier en Allemagne, où la croissance économique globale est stagnante. Au sein du G7, l'Allemagne est le seul pays qui devrait connaître une contraction de son PIB cette année, ce qui entraînera la plus forte baisse de la demande de pétrole au niveau mondial (150 000 b/j).
Par ailleurs, la baisse du gasoil et du naphta cette année n'est que partiellement compensée par l'augmentation de la demande d'essence (80 000 b/j en glissement annuel) et de kérosène (140 000 b/j), ce qui entraîne une diminution globale de l'utilisation du pétrole de 140 000 b/j.
Les perspectives pour la demande totale en 2024 devraient montrer une légère amélioration à -90 000 b/j, l'Allemagne connaissant un retour à une croissance modeste de son PIB.
