L'UKRAINE MET EN GARDE CONTRE LES "CONSÉQUENCES DÉVASTATRICES" D'UNE DIVISION DE L'UE SUE SA DEMANDE D'ADHÉSION
Paris / La Gazette
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères a averti hier les dirigeants de l'Union européenne que s'ils n'acceptaient pas d'ouvrir des négociations d'adhésion avec Kiev lors de leur sommet de cette semaine, cela aurait des "conséquences dévastatrices".
"Je ne peux pas imaginer", a déclaré Dmytro Kuleba aux journalistes à Bruxelles, "je ne veux même pas parler des conséquences dévastatrices qui se produiront si le Conseil ne prend pas cette décision".
M. Kuleba était à Bruxelles pour assister à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne avant le sommet des dirigeants européens du 14 décembre, qui doit décider d'ouvrir ou non des négociations officielles d'adhésion avec l'Ukraine et d'autres pays candidats.
Les espoirs de l'Ukraine d'entamer des négociations officielles bénéficient d'un large soutien en Europe, désireuse de manifester sa solidarité avec Kiev dans le contexte du carnage déclenché par l'invasion russe, mais la Hongrie a menacé d'opposer son veto à toute décision prise cette semaine.
"J'espère que l'unité européenne ne sera pas brisée, car ce n'est pas le moment d'affaiblir notre soutien à l'Ukraine", a prédit Josep Borrell, responsable de la politique étrangère de l'UE, avant une réunion des ministres des Affaires étrangères du bloc.