Les sociétés des Chemins de fer de la Russie et de l'Azerbaïdjan discutent du renforcement du transport entre l'Extrême-Orient et la région Caspienne
Paris / Lagazetteaz
Les sociétés des Chemins de fer de l'Azerbaïdjan et de la Russie discutent de la possibilité d'activer les transports maritimes entre l'Extrême-Orient et la région Caspienne.
C'est ce qu'a déclaré à Lagazetteaz Alexander Karavayev, analyste politique russe et chercheur à l'Institut d'économie de l'Académie des sciences de la Russie.
Selon lui, les liaisons de transport des pays de la région Caspienne ont été formées il y a longtemps, indépendamment des plans des États de la région.
« On peut dire que des régions ou l'accès à des régions plus éloignées des États riverains de la région Caspienne s'ouvrent. La région du golfe Persique offre de grandes perspectives à tous les États riverains de la mer Caspienne. Cette région est très avantageuse pour la Russie, le Kazakhstan et l'Azerbaïdjan en termes d'approvisionnement en produits agricoles.
Du blé, de l'orge et d'autres produits peuvent être fournis par les pays du golfe Persique à la Russie, et des légumes et des fruits au Kazakhstan », a indiqué M. Karavayev.
L'expert a ajouté que la route de transport Nord-Sud présente le plus grand avantage pour atteindre les marchés des pays du golfe Persique (Émirats arabes, Arabie saoudite, Qatar) : « Ces pays sont parmi ceux qui connaissent la croissance la plus rapide et leur priorité est le développement de l'économie non pétrolière. L'émergence d'une interaction transrégionale entre les régions Caspienne et du Golfe est attendue ici », a fait remarquer M. Karavayev.
Pour lui, une autre destination prometteuse est l'Extrême-Orient russe : « Cette destination n'est pas nouvelle pour les pays du littoral caspien. C'est une mise à jour d'une ancienne relation qui existait pendant l'Union soviétique [l'ex-URSS]. L'Extrême-Orient connaît périodiquement une pénurie du type de produits qui sont activement cultivés dans le Caucase du Sud et du Nord », a-t-il expliqué.
M. Karavayev a également souligné que cette destination est discutée au niveau interdépartemental par les sociétés des Chemins de fer de l'Azerbaïdjan et de la Russie : « La conclusion d'un tel accord permettra aux parties d'envoyer des trains de conteneurs vers l'Extrême-Orient et couvrira le déficit actuel de cette région. Dans le sens inverse, les produits maritimes peuvent se déplacer vers les zones du Sud et du Nord-Caucase », a dit M. Karavayev.
Le politologue russe a d'ailleurs affirmé qu'aujourd'hui, presque tous les ports des pays riverains de la mer Caspienne sont multimodaux et peuvent assurer le transport de marchandises à la fois par route et par rail.
Texte par Sadraddin Aghjayev