L'AGENCE INTERNATIONALE DE L'ÉNERGIE APPELLE À L'ACTION EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ ÉNERGÉTIQUE
Paris / La Gazette
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a prévenu que les leçons de la crise énergétique déclenchée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie n'ont pas encore été pleinement tirées, alors que plus de 60 dirigeants mondiaux s'apprêtent à se réunir à Londres pour discuter de la sécurité énergétique.
Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, accueillera Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, ainsi que des ministres des États-Unis, du Japon, de la France, de l'Allemagne et de l'Inde, aux côtés de dirigeants de grandes entreprises énergétiques, pour un sommet de deux jours visant à garantir la stabilité et la résilience des approvisionnements énergétiques dans un marché mondial volatile.
Fatih Birol, directeur exécutif de l'AIE, a souligné la crise actuelle causée par l'interruption du gazoduc russe vers l'Europe et la recherche de sources d'énergie alternatives. "Les leçons tirées de l'Ukraine n'ont pas encore été pleinement comprises", a fait remarquer M. Birol. M. Birol, qui a coorganisé le sommet avec le gouvernement britannique, a présenté les "trois règles d'or" de la sécurité énergétique : diversifier les approvisionnements en énergie, garantir la stabilité politique pour soutenir les investissements à long terme et encourager la coopération mondiale.
Alors que l'Europe reste fortement dépendante du gaz importé, M. Birol a noté que les récents changements apportés aux subventions et aux réglementations énergétiques en Europe et aux États-Unis, ainsi que la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump, ont créé de l'incertitude. Selon lui, cela continuerait à affecter la demande de pétrole et de gaz pendant un certain temps. M. Birol a également souligné les risques croissants qui pèsent sur l'approvisionnement en énergie, notamment les tensions géopolitiques en Europe et au Moyen-Orient, les phénomènes météorologiques extrêmes, les cyberattaques et les perturbations des chaînes d'approvisionnement essentielles.
Il a insisté que les risques traditionnels et émergents doivent faire partie du débat mondial sur la sécurité énergétique. Le sommet réunira des représentants de géants des combustibles fossiles tels que Shell, BP, ExxonMobil et TotalEnergies, ainsi que des entreprises du secteur des énergies renouvelables telles que Ørsted et Vestas. Toutefois, la Chine ne sera pas présente en raison de conflits d'horaire, bien que M. Birol ait souligné que les pays présents représentent les trois quarts du PIB mondial.
