LE FMI REVOIT À LA HAUSSE SES PRÉVISIONS DE CROISSANCE POUR LA ZONE EURO
Paris / La Gazette
Le Fonds monétaire international (FMI) a révisé ses prévisions de croissance pour la zone euro, prévoyant une expansion modeste de 1 % en 2025, suivie d'une légère augmentation à 1,4 % en 2026.
Il s'agit d'une révision à la baisse par rapport aux estimations précédentes du FMI faites en octobre 2024, les prévisions de croissance pour 2025 ayant été abaissées de 0,2 point de pourcentage et de 0,1 point de pourcentage pour 2026.
Les perspectives révisées reflètent les défis économiques actuels, notamment la faiblesse persistante de l'industrie manufacturière et des exportations, qui continuent de peser lourdement sur la région. L'instabilité politique et l'incertitude des politiques contribuent également à assombrir les perspectives de croissance, en particulier pour les économies centrales telles que l'Allemagne et la France.
Le PIB de l'Allemagne ne devrait plus croître que de 0,3 % en 2025, soit une réduction de 0,5 point de pourcentage par rapport aux prévisions d'octobre. De même, la croissance prévue de 0,8 % pour la France représente une révision à la baisse de 0,3 point de pourcentage. Ces révisions à la baisse reflètent les préoccupations croissantes concernant le ralentissement industriel et la fragilité économique persistante dans la zone euro.
À l'échelle mondiale, cependant, la croissance économique devrait connaître une légère amélioration par rapport à 2024, la croissance plus forte que prévu aux États-Unis compensant le ralentissement en Europe. Le FMI a relevé ses prévisions de croissance du PIB mondial pour 2025 à 3,3 %, soit une augmentation de 0,1 point de pourcentage par rapport à ses prévisions d'octobre 2024. Cette hausse est principalement due à des perspectives optimistes pour l'économie américaine, qui devrait croître de 2,7 % cette année, soit une augmentation de 0,5 point de pourcentage par rapport aux estimations précédentes.
La croissance de l'économie américaine est soutenue par un fort effet de richesse, où l'augmentation de la valeur des actifs encourage les dépenses de consommation, ainsi que par des conditions financières favorables. Malgré les améliorations globales, les perspectives économiques de la zone euro restent assombries par des risques et des incertitudes persistants.