BANQUE MONDIALE: LE RALENTISSEMENT DE LA CROISSANCE EN ASIE CENTRALE ET EN EUROPE NÉCESSITE UNE RÉFORME DE L'ÉDUCATION
Paris / La Gazette
Selon la Banque mondiale, la croissance économique en Asie centrale et en Europe se stabilise après plusieurs crises, mais reste faible.
La mise à jour économique de la Banque mondiale indique que la croissance dans la région devrait ralentir à 3,3 % cette année, contre 3,5 % en 2023, puis à 2,6 % d'ici à 2025. Ce chiffre est bien inférieur à la moyenne de 5,1 % enregistrée entre 2000 et 2009 et insuffisant pour les pays à revenu intermédiaire qui visent le statut de pays à revenu élevé.
La baisse de l'inflation a conduit certaines banques centrales à réduire leurs taux, mais les inquiétudes concernant la pression sur les prix persistent. La Banque mondiale souligne la nécessité d'une refonte de l'éducation, en particulier de l'enseignement supérieur, afin de renforcer le capital humain et de stimuler la croissance économique à long terme.
"Les pays de la région Europe et Asie centrale ont bien surmonté les récents chocs liés à une forte inflation, aux retombées du conflit entre la Russie et l'Ukraine et à la faible expansion de l'Union européenne, le principal marché d'exportation de la région", a estimé Antonella Bassani, vice-présidente de la Banque mondiale pour l'Europe et l'Asie centrale.
La croissance en Asie centrale est soutenue par la consommation privée, la hausse des salaires, les envois de fonds et le tourisme, qui a dépassé les niveaux d'avant la pandémie. Toutefois, le ralentissement des exportations de l'UE pèse sur l'économie de la région.
L'éducation reste un défi majeur, avec une baisse de la qualité, en particulier dans l'enseignement supérieur. "C'est en améliorant la qualité de l'éducation que l'on peut le mieux stimuler la croissance à long terme dans la région", a insisté Ivailo Izvorski, économiste en chef de la Banque mondiale pour l'Europe et l'Asie centrale.
"Donner la priorité à la qualité de l'éducation et soutenir l'apprentissage tout au long de la vie aidera les pays à renforcer leur capital humain, à réduire la mauvaise répartition des talents et le gaspillage, à stimuler l'innovation et à favoriser une croissance économique et un développement durables", a ajouté M. Izvorsky.
