LES PAYS DU G20 S'ENGAGENT À COLLABORER POUR TAXER LES ULTRA-RICHES
Paris / La Gazette
Les pays du G20 ont accepté de collaborer pour obliger les super-riches à payer leurs impôts, mais n'ont pas réussi à conclure un accord plus substantiel, selon une déclaration adoptée à l'issue d'une réunion des ministres des Finances qui s'est tenue à Rio de Janeiro.
Le sujet épineux de la lutte contre les milliardaires qui échappent à l'impôt a dominé les deux jours de réunion dans la ville brésilienne, qui accueillera le prochain sommet du G20 en novembre.
Cette initiative est une priorité essentielle pour le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, qui est à la tête du groupe de cette année, lequel comprend les principales économies mondiales, l'Union européenne et l'Union africaine.
Le ministre brésilien des Finances, Fernando Haddad, a estimé que « d'un point de vue moral, il est important que les vingt nations les plus riches considèrent que nous avons un problème, qui est d'avoir un impôt progressif sur les pauvres et non sur les riches ».
Les États-Unis et l'Allemagne ont rejeté la nécessité d'un accord mondial sur l'imposition des milliardaires, une initiative soutenue par la France, l'Espagne, l'Afrique du Sud, la Colombie et l'Union africaine.
La directrice du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, a salué la position du G20 sur « l'équité fiscale ».
« La vision commune des ministres du G20 sur la fiscalité progressive est opportune et bienvenue, car la nécessité de reconstituer les réserves fiscales tout en répondant aux besoins sociaux et de développement implique des décisions difficiles dans de nombreux pays », a-t-elle justifié dans un communiqué.
