LE KAZAKHSTAN ÉTUDIE LES POSSIBILITÉS D'ACCROITRE SON APPROVISIONNEMENT EN GAZ
Paris / La Gazette
Le ministre de l'énergie du Kazakhstan, Almassadam Satkaliyev, a annoncé que son gouvernement envisageait deux options principales pour accroître l'approvisionnement en gaz des régions du nord et de l'est. L'une de ces options consiste à importer du gaz de Russie.
Lors d'une réunion du gouvernement mardi, M. Satkaliyev a révélé que la première option porte sur l'extension du gazoduc Saryarka afin de fournir du gaz aux régions d'Akmola et du Kazakhstan du Nord.
« Ce projet impliquera la construction d'une deuxième ligne du gazoduc Beineu-Bozoi-Shymkent », a-t-il déclaré. « Une étude de faisabilité est en cours ».
M. Satkaliyev a indiqué qu'un accord avait été conclu avec un investisseur qatari pour la mise en œuvre conjointe du projet.
La deuxième option consiste à importer du gaz de Russie.
« Des négociations sont en cours entre QazaqGaz et Gazprom, notamment en ce qui concerne les conditions d'approvisionnement en gaz des régions du nord et de l'est du Kazakhstan », a expliqué M. Satkaliyev.
Le Kazakhstan décidera de la meilleure option pour l'approvisionnement en gaz une fois les négociations terminées, en tenant compte de tous les facteurs économiques et techniques. M. Satkaliyev a précisé que ces négociations avec la Russie devraient être finalisées d'ici la fin de l'année.
En juin 2023, M. Satkaliyev a déclaré que la gazéification du Kazakhstan oriental avec des ressources nationales ne serait possible qu'après 2027-2028. Par conséquent, il semble nécessaire d'importer du gaz de Russie à moyen terme, même si cela ne sera pas bon marché.
Entre-temps, le Kazakhstan prévoit d'augmenter le transit de gaz russe, turkmène et ouzbek sur son territoire d'ici à la fin de 2024.
Le Kazakhstan a commencé à faire transiter du gaz russe vers l'Ouzbékistan en octobre 2023. Au cours de l'année écoulée, ce transit s'est élevé à 1,28 milliard de mètres cubes.
« Cette année, nous prévoyons d'augmenter les volumes de transit à 3,8 milliards de mètres cubes, puis à 11 milliards de mètres cubes par an », a affirmé M. Satkaliyev.
La coopération entre la Russie, le Kazakhstan et l'Ouzbékistan vise à transporter le gaz naturel russe à travers le Kazakhstan et l'Ouzbékistan, alors que Gazprom cherche de nouveaux marchés en raison des difficultés rencontrées en Europe.
En outre, le transit de gaz turkmène et ouzbek vers la Chine devrait croître régulièrement, avec un transit prévu cette année de 37,1 milliards de mètres cubes, soit une augmentation de 1,5 milliard de mètres cubes par rapport à l'année précédente.
Le système de gazoducs Asie centrale-Centre, qui comprend quatre lignes distinctes traversant le Kazakhstan et s'étendant aux pays voisins, a subi des modifications cruciales. Gazprom a inversé le fonctionnement de ce système en l'espace de trois mois, assurant ainsi un approvisionnement en gaz plus fiable aux pays d'Asie centrale.
Gazprom étudie activement la possibilité de livrer du gaz russe aux régions de l'est et du nord-est du Kazakhstan.
Les industries du pétrole et du gaz sont les principaux piliers de Moscou et d'Astana, car la Russie et le Kazakhstan regorgent d'hydrocarbures. Les deux pays post-soviétiques ont maintenu des partenariats solides dans le secteur de l'énergie grâce aux initiatives économiques, technologiques et de transport déjà existantes.
L'utilisation du gaz comme type de combustible plus propre fait partie des orientations les plus importantes prises par le Kazakhstan pour protéger l'environnement, le processus de transition vers la neutralité carbone et la réalisation d'un bilan zéro des émissions. Afin d'accroître l'attractivité de l'industrie gazière au Kazakhstan, un certain nombre de mesures systémiques sont prises et de nouvelles approches de marché pour la tarification du gaz ont été identifiées.
