L'UE CIBLE LE SECTEUR DU GNL DANS SES NOUVELLES SANCTIONS CONTRE LA RUSSIE
Paris / La Gazette
Les pays de l'Union européenne ont approuvé une nouvelle série de sanctions contre la Russie, ciblant pour la première fois son lucratif secteur du gaz naturel liquéfié (GNL).
Le dernier train de mesures de l'Union, le 14e depuis que la Russie a lancé son invasion totale de l'Ukraine, "priverait la Russie de nouveaux revenus énergétiques", a annoncé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans un message publié jeudi sur X.
Les mesures, qui n'incluent pas l'interdiction de l'achat de GNL russe par les pays de l'UE, interdisent la réexportation de gaz russe vers des pays tiers via les eaux européennes.
Les experts du marché du gaz estiment que l'interdiction aura peu d'effet puisque l'Europe continuera d'acheter du gaz russe et que les transbordements vers l'Asie via les ports de l'UE ne représentent qu'environ 10 % des exportations totales de GNL russe.
Les ports européens sont importants pour la Russie, car le continent offre une voie d'accès essentielle pour les exportations de GNL depuis les ports gelés de l'Arctique vers les marchés asiatiques pendant les mois d'hiver.
Le port belge de Zeebrugge et le port français de Montoir sont des plaques tournantes particulièrement importantes pour les réexportations vers des pays tels que la Chine, Taïwan et la Turquie.
L'UE frappe également le système de messagerie bancaire SPFS de Moscou, utilisé par la Russie pour tenter d'atténuer les effets de sa coupure par l'Occident du système mondial de transfert financier SWIFT.
La Belgique, qui assure la présidence tournante de l'Union européenne, a qualifié jeudi les sanctions de "puissantes et substantielles".
"Ce paquet prévoit de nouvelles mesures ciblées et maximise l'impact des sanctions existantes en comblant les lacunes", a-t-elle indiqué sur X.
