Lagazette

Paris / La Gazette

Les ministres du Forum des pays exportateurs de gaz ont souligné le rôle de l'industrie gazière mondiale dans la réalisation d'une transition énergétique harmonieuse et équitable.

Cette déclaration a été faite lors de l'ouverture de la réunion ministérielle extraordinaire du Forum des pays exportateurs de gaz à Alger, à la veille du septième sommet du forum.

Dans ce contexte, Mohamed Arkab, ministre algérien de l'énergie et des mines, a qualifié le sommet du Forum des pays exportateurs de gaz d'étape importante et de premier plan pour le renforcement du dialogue et de la coopération constructive entre les États membres.

Le responsable algérien a souligné dans son discours lors de la réunion l'engagement et la conscience collective de la nécessité d'intensifier la coopération et la consultation, et de progresser dans la formulation de propositions et de recommandations efficaces qui seront soulevées lors du sommet de demain, afin de prendre des décisions et de relever les défis auxquels les pays membres seront confrontés à l'avenir.

M. Arkab a évoqué que son pays avait travaillé avec détermination et dévouement pour assurer le succès du sommet et permettre aux dirigeants des États membres du forum de discuter des questions les plus importantes liées à la coopération dans le développement et le soutien du rôle du gaz naturel dans la réalisation de la prospérité des pays membres et la contribution à la sécurité énergétique mondiale.

Il a souligné que la réunion s'inscrit dans le contexte de changements géopolitiques et structurels majeurs sur les marchés de l'énergie, en particulier du gaz, qui nécessitent d'étudier et de traiter des questions clés, notamment la transition progressive vers une économie mondiale basée sur l'énergie propre, afin de faire face au changement climatique, qui représente à la fois un défi et une opportunité.

Il s'attend à ce que le gaz naturel, considéré comme l'énergie de l'avenir, joue un rôle fondamental dans la réalisation d'une transition énergétique harmonieuse et équitable à long terme, comme le confirment de nombreuses études, notamment celles menées par le Forum des pays exportateurs de gaz.

Le ministre algérien a expliqué qu'en outre, l'investissement dans les ressources en gaz naturel nécessite une forte intensité de capital, et qu'il est donc nécessaire de mener un dialogue continu et sérieux entre les producteurs et les consommateurs pour construire une vision commune qui reconnaisse le rôle croissant du gaz naturel dans le bouquet énergétique mondial, en tant que source durable et compétitive, assurant la sécurité énergétique, à condition qu'il soit mieux valorisé et de manière équitable pour tous.

Il a prédit que la technologie sera cruciale pour l'avenir du gaz naturel, et que l'Algérie est honorée d'accueillir le siège de l'institut de recherche sur le gaz affilié au forum, qui a été inauguré hier, et qui sera un outil clé pour stimuler la coopération scientifique dans les domaines de la recherche et de l'innovation technologique pour le développement de l'industrie du gaz naturel, en particulier à travers des projets conjoints prioritaires visant à construire des systèmes énergétiques flexibles et durables.

Pour sa part, le ministre du pétrole et de l'énergie du Sénégal, Antoine Felix Abdoulaye Diome, a laissé entendre que son pays souhaitait devenir membre du Forum des pays exportateurs de gaz et se rapprocher de tous les membres de ce forum pour bénéficier de leurs expériences, échanger des partenariats et des expériences dans le domaine de la production de gaz.

Il a ajouté que le Sénégal compte sur le gaz en tant que ressource naturelle stratégique et respectueuse de l'environnement pour développer l'économie à l'horizon 2035, à travers l'exploitation des champs gaziers découverts en 2014, qui ont atteint un stade avancé des travaux, les décrivant comme l'espoir du peuple sénégalais, s'attendant à ce que son pays commence la production de gaz au troisième trimestre de l'année en cours.

Pour sa part, le ministre irakien du pétrole, Hayyan Abdul Ghani, a estimé que le forum est d'une grande importance, tout comme le gaz est important dans le monde d'aujourd'hui, car il représente les intérêts des pays consommateurs et producteurs.

M. Abdul Ghani a reconnu que le gaz est aujourd'hui considéré comme une ressource vitale pour de nombreuses industries diverses, y compris diverses industries pétrochimiques, ce qui nécessite de se concentrer sur cette industrie du gaz, d'autant plus que la base de ces révolutions industrielles, le gaz, est considéré comme un carburant de transition qui est propre et respectueux de l'environnement par rapport à d'autres matériaux.

Il a révélé le lancement de nombreux investissements dans le secteur du gaz en Irak, confirmant que les progrès sont constants et significatifs. Le ministre irakien du pétrole a d'ailleurs appelé tous les pays à considérer l'Irak comme une destination d'investissement dans les projets gaziers, notamment en révélant l'ambition de son pays de passer du statut de pays importateur à celui de futur pays exportateur.

Aussi, le ministre mauritanien du pétrole, des mines et de l'énergie, Nani Ould Chrougha, a précisé que son pays souscrivait à tous les engagements du septième Forum des pays exportateurs de gaz afin d'atteindre les objectifs fixés pour favoriser la transition énergétique et faire du gaz un moteur du développement durable et social.

Il a ajouté que la Mauritanie aspire à une participation active et au développement des expériences et à leur échange, et que son pays accorde une grande importance à la création d'un institut de recherche sur le gaz, ajoutant qu'il ne fait aucun doute que l'expérience de l'Algérie jouera un rôle prépondérant dans l'activation de cet institut et dans les avantages qu'il procurera.

Pour sa part, le ministre de l'énergie de la Russie, Nikolay Shulginov, a fait valoir que l'exploitation de l'énergie gazière est un plan équilibré pour l'avenir, louant le grand rôle joué par les pays du forum dans le maintien de la sécurité énergétique mondiale.