LE FMI ET LA BANQUE MONDIALE SE RÉUNISSENT AU MAROC QUELQUES SEMAINES APRÈS UN TREMBLEMENT DE TERRE DÉVASTATEUR
Paris / La Gazette
Le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale se réunissent au Maroc, quelques semaines après qu'un puissant tremblement de terre a tué près de 3 000 personnes et menacé de faire dérailler l'événement.
Les bailleurs de fonds mondiaux organisent traditionnellement tous les trois ans leur réunion annuelle des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales à l'extérieur de leur siège de Washington. Il s'agit de la première réunion sur le sol africain depuis 50 ans.
La ville de Marrakech, dans le sud du Maroc, devait accueillir la réunion de lundi en 2021, mais celle-ci a été reportée à deux reprises en raison de la pandémie de Covid-19.
"Une économie mondiale prospère au XXIe siècle nécessite une Afrique prospère", a déclaré Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, dans un discours prononcé à Abidjan la semaine dernière.
Dans un geste symbolique, le FMI et la Banque mondiale sont sur le point d'accorder à l'Afrique un troisième siège au sein de leurs conseils d'administration, ce qui, selon Mme Georgieva, donnerait au continent une "voix plus forte".
Toutefois, les questions les plus épineuses tournent autour de l'argent, alors que les économies en développement s'efforcent de faire face aux récents chocs mondiaux, tels que la Covid, les catastrophes généralisées et l'augmentation des coûts de l'énergie et des denrées alimentaires provoquée par la guerre en Ukraine.
Les principaux contributeurs ne sont pas favorables à une augmentation de capital, car elle les obligerait à apporter davantage de fonds et donnerait une plus grande influence aux puissances émergentes telles que la Chine et l'Inde.
La Banque mondiale devrait toutefois confirmer son intention d'augmenter ses prêts de 50 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie en modifiant son bilan.
Le président de la Banque mondiale, Ajay Banga, souhaite aller encore plus loin et augmenter la capacité de 100 milliards de dollars, voire de 125 milliards de dollars, grâce aux contributions des économies avancées.
À la suite du tremblement de terre au Maroc, le FMI a approuvé un prêt de 1,3 milliard de dollars pour "aider à renforcer la préparation et la résilience du pays face aux catastrophes naturelles".
Le Maroc est un emprunteur de longue date qui a eu recours à des prêts et à des crédits pour faire face à des récessions économiques, y compris, plus récemment, lorsque la pandémie a frappé de plein fouet le tourisme et les exportations.
