SELON EUROSTAT, LES PRIX ÉLEVÉS DES DENRÉES ALIMENTAIRES ET DE L'ÉNERGIE ENTRAÎNENT LA ZONE EURO DANS LA RÉCESSION
Paris / La Gazette
Au total, 20 pays de la zone euro sont entrés en légère récession au début de cette année, selon les données publiées jeudi par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne (UE).
Eurostat a déclaré que la croissance économique dans les pays de la zone euro a baissé de 0,1 % au cours de chacun des deux derniers trimestres, ce qui indique une récession technique.
La croissance économique a été perturbée par les prix élevés des denrées alimentaires et de l'énergie, les perturbations des réseaux commerciaux et l'instabilité, qui sont tous des impacts majeurs du conflit actuel entre la Russie et l'Ukraine, a indiqué Eurostat.
L'économie de la zone euro a connu des contractions beaucoup plus spectaculaires de 3,1 % et 11,5 %, respectivement, au cours des deux premiers trimestres de 2020, avant d'enregistrer une croissance de 12,4 % au cours du troisième trimestre de cette année-là.
Contrairement à la légère reprise prévue par les économistes, la contraction de l'économie de la zone euro au premier trimestre de cette année était largement inattendue, selon les médias.
Les plus grandes économies de la zone euro n'ont pas su donner l'impulsion nécessaire à une meilleure croissance.
L'Allemagne est entrée en récession au premier trimestre, après une contraction de 0,5 % au dernier trimestre 2022 et de 0,3 % au premier trimestre de cette année.
En France, la croissance est restée stable au cours du dernier trimestre 2022, puis a augmenté de 0,2 % au début de cette année. L'Italie, quant à elle, a vu son économie se contracter de 0,1 % à la fin de 2022, avant de se redresser pour atteindre une croissance de 0,6 % au début de cette année - le taux de croissance le plus rapide parmi les principales économies de l'UE.
La guerre en Ukraine a maintenu les prix de l'énergie à un niveau élevé, ce qui a eu des répercussions sur les prix des denrées alimentaires et sur le commerce.
Eurostat a détaillé que dans ce contexte, les dépenses globales dans la zone euro ont baissé de 0,3 % au cours du premier trimestre, après avoir baissé de 1 % au cours du trimestre précédent. Les importations et les dépenses publiques globales ont également diminué au cours des deux trimestres.
Les performances de l'économie de la zone euro seront probablement au cœur de la réunion des dirigeants financiers qui se tiendra le 15 juin pour déterminer si la Banque centrale européenne doit relever ses taux d'intérêt. Des taux d'intérêt plus élevés contribuent à freiner les pressions inflationnistes mais peuvent avoir un effet négatif sur la croissance économique.
