LA GÉORGIE RÉAFFIRME SA VOLONTÉ DE FACILITER LES POURPARLERS DE PAIX ENTRE L'AZERBAÏDJAN ET L'ARMÉNIE
Paris / La Gazette
La ministre géorgienne des affaires étrangères, Maka Botchorishvili, a réitéré l'engagement de son pays à servir de plateforme neutre pour les négociations de paix entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie, soulignant ainsi le soutien continu de Tbilissi à la stabilité et à la coopération dans le Sud-Caucase.
Lors d'une table ronde organisée dans le cadre du Forum économique de Delphes, Mme Botchorishvili a souligné le rôle que joue depuis longtemps la Géorgie dans la promotion du dialogue et sa volonté de contribuer davantage au processus de normalisation entre Bakou et Erevan.
"La Géorgie et Tbilissi restent toujours ouvertes à la paix et au dialogue. Nous sommes prêts à contribuer au processus (de normalisation) entre les parties. Notre pays s'est déjà imposé comme une plateforme neutre pour les négociations entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie et est prêt à continuer à soutenir ce processus. L'objectif principal est de parvenir à une paix durable dans la région", a estimé la ministre géorgienne.
Alors que divers acteurs internationaux, dont l'Union européenne, la Russie et les États-Unis, ont pris part aux efforts de médiation, la Géorgie est apparue comme un lieu de négociation précieux et impartial.
Tbilissi a déjà accueilli des réunions entre les ministres des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie, réaffirmant ainsi son rôle géopolitique en tant que force stabilisatrice dans la région. Les analystes notent que la neutralité de la Géorgie, ses frontières communes avec les deux pays et sa politique étrangère équilibrée en font un lieu idéal pour un tel dialogue.
Les relations entre Bakou et Erevan sont tendues depuis 1991, lorsque l'armée arménienne a occupé le Karabakh, un territoire internationalement reconnu comme faisant partie de l'Azerbaïdjan et sept régions adjacentes. La majeure partie du territoire a été libérée par l'Azerbaïdjan lors d'une guerre de 44 jours à l'automne 2020, qui s'est terminée par un accord de paix négocié par la Russie, ouvrant la voie à des pourparlers de normalisation et à la démarcation de leur frontière.
Plus tôt en 2024, l'Arménie s'est retirée de plusieurs villages azerbaïdjanais qu'elle contrôlait depuis le début des années 1990 dans le cadre du processus de paix.
