LA VISITE DU PRÉSIDENT ALLEMAND EN AZERBAÏDJAN DONNERA UN NOUVEL ÉLAN AUX RELATIONS BILATÉRALES, ASSURE ILHAM ALIYEV
Paris / La Gazette
Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev s'est dit convaincu que la récente visite du président allemand Frank-Walter Steinmeier à Bakou servira de catalyseur au renforcement des relations bilatérales.
Lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue allemand, le président Aliyev a déclaré : « Je suis convaincu que cette visite donnera un nouvel élan positif à nos relations ».
Soulignant les progrès économiques réalisés par les deux nations, le président Aliyev a noté une augmentation significative des échanges commerciaux entre l'Azerbaïdjan et l'Allemagne. « Les résultats obtenus dans le secteur économique nous inspirent naturellement, car au cours des deux premiers mois de cette année, le chiffre d'affaires de nos échanges commerciaux a presque triplé », a-t-il estimé.
Le chef d'État azerbaïdjanais a également souligné le potentiel de collaboration dans le secteur des énergies renouvelables, où l'expertise allemande est bien établie. « L'Azerbaïdjan a des programmes et des plans très ambitieux dans le secteur des énergies renouvelables, où les entreprises allemandes ont une grande expérience », a-t-il fait remarquer.
Le président Aliyev a expliqué plus en détail les ambitions de l'Azerbaïdjan en matière d'énergies renouvelables : « Nous avons l'intention de porter la capacité de production des sources d'énergie renouvelables à 6 gigawatts d'ici à 2030 grâce à des investissements étrangers, et c'est tout à fait réaliste. Une partie de cette production sera exportée vers l'Europe. »
Le dirigeant azerbaïdjanais a également mis l'accent sur l'importance de la visite du président Steinmeier, notant son importance historique dans les relations entre l'Azerbaïdjan et l'Allemagne. « Il s'agit de la première visite officielle du président allemand en Azerbaïdjan dans l'histoire de nos relations bilatérales, et je suis convaincu que les résultats de cette visite rapprocheront encore davantage nos deux pays. »
En ce qui concerne l'évolution de la situation régionale, le président Aliyev a évoqué les progrès des négociations de paix avec l'Arménie. « Notre victoire historique a ouvert la voie aux pourparlers de paix et je pense qu'aujourd'hui les positions de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie sur l'instauration de la paix sont assez proches l'une de l'autre », a-t-il opiné.
Lors d'une conférence de presse, le président Aliyev a donné à son homologue allemand un aperçu complet des efforts de paix de l'Azerbaïdjan. « Au cours de notre entretien d'aujourd'hui, j'ai fourni à M. le Président des informations complètes sur le processus de paix entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. J'ai indiqué qu'après la fin de la deuxième guerre du Karabakh, l'Azerbaïdjan, et moi-même personnellement, avons entamé des négociations de paix. À l'époque, ni l'Arménie ni le groupe de Minsk de l'OSCE, qui était encore actif, n'ont présenté une telle proposition. Cette proposition est venue du côté azerbaïdjanais. Cela montre à quel point nous sommes intéressés par la conclusion d'un accord de paix », a-t-il souligné.
Le président allemand Steinmeier a salué les efforts de paix de l'Azerbaïdjan, soulignant l'importance de finaliser un accord. « Le processus de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan est d'une grande importance », a-t-il noté, félicitant l'Azerbaïdjan pour ses progrès. « Le moment est venu de conclure un accord. J'espère que cette opportunité sera saisie, qu'un traité de paix sera signé et qu'une paix durable sera établie dans votre région. J'ai de grands espoirs à ce sujet. »
M. Steinmeier a réaffirmé la volonté de l'Allemagne de soutenir le processus de paix et a souligné l'engagement de Berlin en faveur de la stabilité régionale.
Le président Aliyev a également abordé les détails du traité de paix en déclarant : « À ce jour, le texte du traité de paix, qui comporte 17 paragraphes, a fait l'objet d'un accord complet. L'Azerbaïdjan ne pose aucune condition supplémentaire. Nos conditions sont connues de l'Arménie ; elles ne sont pas nouvelles. Nous avons mis en avant ces conditions depuis longtemps. Cependant, nous n'avons reçu aucune réponse sérieuse de la part de l'Arménie à ce jour.»
Exposant les principales demandes de l'Azerbaïdjan, M. Aliyev a insisté sur la nécessité de dissoudre le groupe de Minsk de l'OSCE et de modifier la constitution de l'Arménie. « Tout d'abord, le groupe de Minsk de l'OSCE doit être dissous », a martelé le dirigeant azerbaïdjanais.
Il a ensuite expliqué que « la deuxième question concerne la constitution arménienne. La constitution arménienne fait référence à l'acte d'indépendance de l'Arménie. Cet acte fait partie intégrante de la constitution. Elle contient une disposition relative à l'unification du territoire légal et historique de l'Azerbaïdjan avec l'Arménie, ce qui est considéré comme une revendication territoriale ouverte à notre encontre. Par conséquent, le retrait de cette clause de la constitution arménienne est notre demande légitime. Une fois ces deux conditions remplies, il n'y aura plus d'obstacles à la signature du traité de paix. Comme on dit, la balle est dans le camp de l'Arménie. Si l'Arménie veut vraiment signer un traité de paix, elle doit accepter ces deux conditions légitimes de l'Azerbaïdjan. »
