PROTESTATIONS EN GÉORGIE: LES ÉTATS UNIS SUSPENDENT LEUR PARTENARIAT STRATÉGIQUE AVEC TBILISSI
Paris / La Gazette
Les États-Unis ont annoncé la suspension de leur partenariat stratégique avec la Géorgie, citant le recul démocratique et la décision du gouvernement géorgien d'interrompre son processus d'adhésion à l'Union européenne.
Le porte-parole du département d'État américain, Matthew Miller, a fait une déclaration précise soulignant les préoccupations de Washington, en particulier la décision du parti au pouvoir, Rêve géorgien, de suspendre le processus d'adhésion du pays à l'UE.
"La décision de Rêve géorgien de suspendre le processus d'adhésion de la Géorgie à l'UE va à l'encontre de la promesse faite au peuple géorgien, inscrite dans sa constitution, de poursuivre sa pleine intégration à l'Union européenne et à l'OTAN", a déclaré M. Miller. "En suspendant le processus d'adhésion de la Géorgie à l'UE, Rêve géorgien a rejeté l'opportunité d'établir des liens plus étroits avec l'Europe et a rendu la Géorgie plus vulnérable au Kremlin", s'est-il désolé.
M. Miller a souligné que le public géorgien soutenait massivement l'intégration à l'Europe et a exprimé sa déception quant à l'écart du gouvernement par rapport à cette voie.
Les États-Unis ont également dénoncé la manière dont le gouvernement a géré les troubles intérieurs, en particulier les actions de la police contre les manifestants. "Les États-Unis condamnent l'usage excessif de la force par la police contre les Géorgiens qui cherchent à exercer leurs droits de réunion et d'expression, y compris leur liberté de manifester pacifiquement", a appelé M. Miller, qui a exhorté toutes les parties à veiller à ce que les manifestations restent pacifiques.
La suspension du partenariat stratégique marque un recul important dans les relations entre les États-Unis et la Géorgie. M. Miller a accusé Rêve géorgien de violer les principes fondamentaux du partenariat, qui reposait sur "des valeurs et des engagements communs en faveur de la démocratie, de l'État de droit, de la société civile, du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales, ainsi que de la lutte contre la corruption".
Dans le cadre de leurs exigences, les États-Unis ont exhorté le gouvernement géorgien à prendre des mesures correctives immédiates : "Nous réitérons notre appel au gouvernement géorgien pour qu'il revienne sur sa voie euro-atlantique, qu'il enquête de manière transparente sur toutes les irrégularités des élections parlementaires et qu'il abroge les lois antidémocratiques qui limitent les libertés de réunion et d'expression", a-t-il ajouté.
Ce développement souligne l'inquiétude croissante de la communauté internationale concernant la trajectoire politique de la Géorgie et ses implications pour la stabilité régionale.