L'UE CONTINUE DE SOUTENIR PLEINEMENT LE PROCESSUS DE NORMALISATION ENTRE BAKOU ET EREVAN
Paris / La Gazette
L'Union européenne continue de soutenir pleinement le processus de normalisation entre Bakou et Erevan, a déclaré aujourd'hui le commissaire européen à l'emploi et aux droits sociaux, Nicolas Schmit, lors d'une session du Parlement européen.
Il a souligné que la COP29 est une occasion en or pour la paix.
« L'Azerbaïdjan et l'Arménie n'ont jamais été aussi près de surmonter des décennies de conflit. La conférence sera une chance historique pour l'Azerbaïdjan et l'Arménie de démontrer au monde leur engagement en faveur de la paix et de rassembler la volonté politique nécessaire à la signature d'un accord de paix. En tant qu'Union européenne, nous continuons à soutenir pleinement le processus de normalisation et nous sommes prêts à mobiliser les ressources nécessaires pour permettre à toutes les parties de récolter les fruits d'une paix durable », a martelé M. Schmit.
L'Azerbaïdjan et l'Arménie se sont livré deux guerres - dans les années 1990 et en 2020 - pour le contrôle du Karabakh, occupé par les Arméniens mais traditionnellement reconnu comme faisant partie de l'Azerbaïdjan.
La majeure partie du territoire a été libérée par l'Azerbaïdjan au cours d'une guerre de 44 jours à l'automne 2020, qui s'est terminée par un accord de paix négocié par la Russie, ouvrant la voie à une normalisation et à des pourparlers sur la démarcation de la frontière.
En septembre 2023, Bakou a reconquis l'enclave montagneuse lors d'une offensive d'une journée, ce qui a incité Moscou à retirer définitivement ses troupes de maintien de la paix du Karabakh.
L'Arménie a toujours cherché la protection de la Russie, mais après la victoire de l'Azerbaïdjan, elle s'est de plus en plus tournée vers les États-Unis et l'Union européenne.
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinyan a martelé à plusieurs reprises que son pays avait "besoin d'une nouvelle constitution" car la constitution actuelle "ne reflète pas la vision qu'ont les citoyens des relations avec les pays voisins".
Cette déclaration faisait suite à la demande de Bakou d'éliminer de la constitution d'Erevan une référence à la déclaration d'indépendance de 1991 du pays vis-à-vis de l'Union soviétique, qui proclame que l'unification de l'Arménie avec le Karabakh est un objectif national.
Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a averti qu'il était impossible de parvenir à un accord de paix avec l'Arménie tant que celle-ci n'aurait pas retiré de sa constitution les revendications territoriales sur le Karabakh.
En juin dernier, le PM arménien a affirmé qu'Erevan était prêt à signer un accord de paix avec Bakou "d'ici un mois", tandis que le dirigeant azerbaïdjanais a déclaré en juillet que le texte de l'accord pourrait être finalisé d'ici quelques mois.
