LA PAIX EST « À PORTÉE DE MAIN » AVEC L'AZERBAÏDJAN SELON EREVAN
Paris / La Gazette
le Premier ministre arménien a profité de la tribune de l'ONU, jeudi, pour porter un message d'optimisme sur la possibilité que les deux anciennes républiques soviétiques tournent la page après des décennies de conflit. Il annonce haut et fort : La paix avec l'Azerbaïdjan est « à portée de main ».
Nikol Pachinian s'est dit prêt à consentir à une demande clé de Bakou, à savoir assurer les liaisons de transport vers l'Azerbaïdjan et la Turquie via le territoire arménien. Le ton tranche avec celui de l'an dernier quand les discussions étaient « dans l'impasse », a reconnu d'emblée le dirigeant. « Je tiens à dire que la paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan est non seulement possible, mais encore à portée de main », a déclaré Nikol Pachinian.
Les deux parties sont d'accord sur 80% des points d'un potentiel traité, a-t-il mis en avant, tout en soulignant qu'Erevan aimerait signer l'accord sur la base des points déjà approuvés. « Tout ce que nous devons faire, c'est tendre la main et l'accepter », a-t-il déclaré. « La douleur est très profonde et intense, mais nous devons maintenant nous concentrer sur la paix, car la paix est la seule vérité compréhensible pour les peuples d'Arménie et d'Azerbaïdjan », a-t-il poursuivi. « Pourquoi proposons-nous cela ? Parce qu'il n'existe aucun précédent d'accord de paix, ni d'accord qui réglementerait et résoudrait tout », a argué Nikol Pachinian.
De son côté, l'Azerbaïdjan exige que l'Arménie consente à faire changer sa Constitution au motif que celle-ci s'appuie sur un traité de réunification entre l'Arménie et le Haut-Karabakh.
Bakou demande aussi qu'Erevan consente à ouvrir des liaisons de transport avec son enclave du Nakhitchevan, actuellement séparée par le territoire arménien, afin d'offrir une continuité terrestre avec la Turquie, son grand allié.
Jeudi dernier, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a rencontré les ministres des Affaires étrangères des deux pays à New York. Selon le porte-parole du département d'État, Matthew Miller, il « a encouragé les progrès continus des deux pays pour finaliser un accord dès que possible ».
Photo : Nikol Pachinian, Premier ministre aménien à New York, lors de la 79 session de l'Assemblée générale de l'ONU