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L'AZERBAÏDJAN DÉCLARE QUE MOSCOU SOUTIENT LA NORMALISATION DE SES RELATIONS AVEC L'ARMÉNIE

7 Août 2024 07:27 (UTC+01:00)
L'AZERBAÏDJAN DÉCLARE QUE MOSCOU SOUTIENT LA NORMALISATION DE SES RELATIONS AVEC L'ARMÉNIE
L'AZERBAÏDJAN DÉCLARE QUE MOSCOU SOUTIENT LA NORMALISATION DE SES RELATIONS AVEC L'ARMÉNIE

Paris / La Gazette

L'Azerbaïdjan a déclaré mardi que Moscou soutenait le processus de normalisation en cours, mais fragile, avec l'Arménie, son grand ennemi.

Un communiqué de la présidence azerbaïdjanaise indique que ces remarques ont été faites par le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Sergueï Choïgou, lors d'une réunion avec le président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev.

Le communiqué souligne que M. Aliyev a déclaré que la visite de M. Choïgou constituait une bonne occasion de discuter des liens bilatéraux et des questions d'intérêt commun entre la Russie et l'Azerbaïdjan.

Exprimant l'importance d'un contact régulier entre les deux pays concernant les processus en cours dans la région, M. Aliyev a estimé que les relations entre la Russie et l'Azerbaïdjan "se développent avec succès".

Le chef de l'État azerbaïdjanais a souligné la mise en œuvre réussie des décisions prises par les dirigeants politiques des deux pays, selon le communiqué, ajoutant que les liens entre la Russie et l'Azerbaïdjan sont un exemple pour "certains États voisins", ainsi qu'un "facteur de sécurité important" dans le Caucase du Sud et dans la région.

Pour sa part, M. Choïgou a fait savoir que les relations entre les deux pays se développaient avec succès dans les domaines de la sécurité régionale, de la technologie militaire, des transports et de l'économie.

M. Choïgou est arrivé en Azerbaïdjan après une visite de travail en Iran, pays voisin, où il s'est entretenu avec son homologue iranien Ali Akbar Ahmadian, ainsi qu'avec le chef de l'état-major général iranien, Mohammad Bagheri, et le président iranien nouvellement élu, Massoud Pezeshkian.

La Russie a cherché à jouer un rôle de médiateur dans le conflit du Karabakh entre les deux ex-républiques soviétiques, mais son invasion de l'Ukraine a depuis lors affaibli son influence dans le Caucase du Sud.

L'Azerbaïdjan et l'Arménie se sont livré deux guerres - dans les années 1990 et en 2020 - pour le contrôle du Karabakh, occupé par les Arméniens mais traditionnellement reconnu comme faisant partie de l'Azerbaïdjan.

La majeure partie du territoire a été libérée par l'Azerbaïdjan au cours d'une guerre de 44 jours à l'automne 2020, qui s'est terminée par un accord de paix négocié par la Russie, ouvrant la voie à une normalisation et à des pourparlers sur la démarcation de la frontière.

En septembre, Bakou a repris l'enclave montagneuse lors d'une offensive d'une journée, ce qui a incité Moscou à retirer définitivement ses troupes de maintien de la paix du Karabakh.

L'Arménie a toujours cherché la protection de la Russie, mais après la victoire de l'Azerbaïdjan, elle s'est de plus en plus tournée vers les États-Unis et l'Union européenne.

Le mois dernier, le Premier ministre arménien Nikol Pachinyan a martelé que son pays avait "besoin d'une nouvelle constitution" car la constitution actuelle "ne reflète pas la vision qu'ont les citoyens des relations avec les pays voisins".

Cette déclaration faisait suite à la demande de Bakou d'éliminer de la constitution d'Erevan une référence à la déclaration d'indépendance de 1991 du pays vis-à-vis de l'Union soviétique, qui proclame que l'unification de l'Arménie avec le Karabakh est un objectif national.

M. Aliyev a averti qu'il était impossible de parvenir à un accord de paix avec l'Arménie tant que celle-ci n'aurait pas retiré de sa constitution les revendications territoriales sur le Karabakh.

En mai, l'Arménie a restitué à l'Azerbaïdjan quatre villages frontaliers dont elle s'était emparée plusieurs décennies auparavant, M. Pachinyan estimant que cette mesure s'inscrivait dans le cadre de ses efforts visant à garantir la paix avec l'Azerbaïdjan.

En juin, le PM arménien a affirmé qu'Erevan était prêt à signer un accord de paix avec Bakou "d'ici un mois", tandis que le dirigeant azerbaïdjanais a déclaré en juillet que le texte de l'accord pourrait être finalisé d'ici quelques mois.

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