L'ARMÉNIE SE DIT "PRÊTE" À SIGNER UN TRAITÉ DE PAIX AVEC L'AZERBAÏDJAN D'ICI JUILLET
Paris / La Gazette
L'Arménie a déclaré jeudi qu'elle était prête à signer un traité de paix avec son voisin, l'Azerbaïdjan.
"L'Arménie est prête à finaliser le document du traité de paix avec l'Azerbaïdjan et à le signer d'ici un mois", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan lors d'une conférence de presse dans la capitale, Erevan.
Son homologue azerbaïdjanais Djeyhoun Baïramov a reconnu jeudi des "progrès significatifs" dans l'élaboration d'un projet, à savoir une diminution des questions en suspens, mais il a ajouté : "L'Arménie poursuit ses revendications territoriales sur les terres azerbaïdjanaises. Pour nous, c'est l'obstacle le plus sérieux à l'achèvement du processus".
L'Azerbaïdjan et l'Arménie s'efforcent actuellement de normaliser leurs relations après que l'Azerbaïdjan a repris le contrôle total de la région du Karabakh, qui était sous l'occupation illégale de séparatistes arméniens soutenus par l'Arménie depuis les années 1990.
En 2020, une guerre de six semaines a permis à l'Azerbaïdjan de libérer de grandes parties de la région et, en septembre 2023, les forces azerbaïdjanaises ont lancé une opération "antiterroriste" qui a contraint les "autorités" arméniennes du Karabakh à capituler lors de négociations menées sous la médiation des troupes russes.
Depuis décembre, les deux Parties s'efforcent d'entamer des négociations sur un traité de paix, dont les éléments clés sont la démarcation des frontières et l'établissement de corridors de transport régionaux à travers le territoire de l'autre partie.
À la fin du mois dernier, l'Arménie a rendu à l'Azerbaïdjan quatre villages frontaliers occupés dans les années 1990, ce qui constitue une avancée historique. Les deux Parties ont également convenu d'une nouvelle délimitation de 12,7 kilomètres de leur frontière, rendant les villages de Baghanis Ayrum, Ashaghi Askipara, Kheyrimli et Ghizilhajili à l'Azerbaïdjan.
Bien que cette décision ait suscité des protestations en Arménie, elle est saluée comme une avancée vers la conclusion d'un accord de paix global après des années de pourparlers infructueux sous l'égide de la Russie et des pays occidentaux.
Lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue géorgien à Tbilissi, jeudi, M. Baïramov a fait l'éloge d'une série de développements positifs avec l'Arménie au cours des dernières années.
Toutefois, les "revendications territoriales" de l'Arménie doivent être considérées comme "déplaisantes" et Erevan "doit prendre des mesures" à ce sujet, a martelé M. Bairamov.
