BERLIN PRÉSENTE SES EXCUSES À BAKOU POUR UN POSTE CONTROVERSÉ SUR LA RÉGION AZERBAÏDJANAISE DU KARABAKH

Paris / La Gazette
L'Allemagne a présenté des excuses à l'Azerbaïdjan après que le compte de médias sociaux du président Frank-Walter Steinmeier a affiché un drapeau associé aux anciens séparatistes de la région azerbaïdjanaise du Karabakh.
Dörte Dinger du bureau présidentiel allemand a envoyé une lettre à Hikmet Hadjiyev, conseiller du président azerbaïdjanais İlham Aliyev, concernant un post sur Instagram partagé avant la visite du président Steinmeier en Arménie.
D. Dinger a précisé que le post n'était visible que pendant une courte période avant d'être supprimé dès que l'erreur a été remarquée.
« Ce post a été publié en raison d'une erreur technique et n'a aucun lien avec la position bien connue de l'Allemagne sur l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan. Je regrette profondément cette erreur et je m'excuse sincèrement pour toute fausse impression qu'elle aurait pu créer en Azerbaïdjan », a déclaré Mme Dinger.
Elle a souligné que la prochaine visite de M. Steinmeier en Azerbaïdjan vise à renforcer le partenariat Azerbaïdjan-Allemagne et à soutenir le processus de paix en cours dans la région.
À la suite du post controversé, l'Azerbaïdjan a convoqué l'ambassadeur d'Allemagne à Bakou et a exigé des excuses officielles.
M. Steinmeier, qui vient de visiter l'Arménie, s'est rendu ce soir à Bakou pour tenir des pourparlers en Azerbaïdjan.
Les tensions entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan remontent à 1991, lorsque les forces arméniennes ont occupé illégalement le Karabakh, un territoire internationalement reconnu comme faisant partie de l'Azerbaïdjan, ainsi que sept régions environnantes.
L'Azerbaïdjan a reconquis la plupart du territoire lors d'une guerre de 44 jours en 2020, se terminant par un cessez-le-feu négocié par la Russie. En septembre 2023, l'Azerbaïdjan a pleinement restauré sa souveraineté sur le Karabakh après la reddition des forces séparatistes restantes.
Après des années de négociations bloquées, les deux parties ont annoncé le mois dernier qu'elles avaient finalisé le texte d'un accord de paix global et étaient prêtes à le signer.