LE CICR CONFIRME LA DÉCISION DE L'AZERBAÏDJAN DE FERMER SON BUREAU DANS LE PAYS
Paris / La Gazette
Le gouvernement azerbaïdjanais a informé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) de sa décision de fermer son bureau de représentation dans le pays.
La responsable des relations publiques du CICR, Aurélie Lachant, a confirmé aux médias locaux que les communications avec les autorités sont maintenues.
« Nous sommes actuellement en contact avec les autorités et ces conversations font partie de notre dialogue confidentiel et bilatéral », a déclaré Mme Lachant, en soulignant l'importance de maintenir ces échanges.
La décision intervient dans un contexte de tensions de longue date entre Bakou et le CICR, notamment en ce qui concerne ses opérations dans la région du Karabakh. Au début des années 2020, le CICR a ouvert un bureau à Khankendi sans obtenir l'approbation préalable des autorités azerbaïdjanaises. Malgré les multiples demandes de Bakou, l'organisation a refusé de divulguer l'accord signé avec l'ancien régime séparatiste illégal de la région.
À la suite de la seconde guerre du Karabakh en 2020, le CICR a poursuivi ses activités à Khankendi, ne se retirant qu'après les mesures « antiterroristes » de l'Azerbaïdjan en 2023 qui ont rétabli le contrôle total de la zone. Ces actions ont suscité des inquiétudes en Azerbaïdjan quant à l'approche du CICR envers l'intégrité territoriale et la souveraineté du pays.
De plus, des sources azerbaïdjanaises ont accusé l'organisation de mauvaise conduite, alléguant qu'elle était impliquée dans des opérations de contrebande sous couvert d'aide humanitaire. Certains de ses employés auraient été impliqués dans l'espionnage pour l'Arménie pendant la guerre de 44 jours en 2020, avec des allégations selon lesquelles ils auraient tenté d'entraver les opérations militaires azerbaïdjanaises dans la région de Fuzuli.
