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LE PRÉSIDENT ALIYEV REÇOIT LES LETTRES DE CRÉANCE DU NOUVEL AMBASSADEUR DE BELGIQUE EN AZERBAÏDJAN

15 Octobre 2024 21:54 (UTC+01:00)
LE PRÉSIDENT ALIYEV REÇOIT LES LETTRES DE CRÉANCE DU NOUVEL AMBASSADEUR DE BELGIQUE EN AZERBAÏDJAN
LE PRÉSIDENT ALIYEV REÇOIT LES LETTRES DE CRÉANCE DU NOUVEL AMBASSADEUR DE BELGIQUE EN AZERBAÏDJAN

Paris / La Gazette

Le président de la République d’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, a reçu le 14 octobre les lettres de créance du nouvel ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Royaume de Belgique à Bakou, Julien de Fraipont.

L’ambassadeur de Belgique a remis ses lettres de créance au président de la République.

Le chef de l’État a dit espérer que les relations bilatérales entre les deux pays se développeraient et a souhaité du succès à l'ambassadeur dans l’exercice de ses fonctions.

Se disant honoré d’être ambassadeur en Azerbaïdjan, Julien de Fraipont a déclaré qu’il ne ménagerait pas, durant son mandat, ses efforts pour développer les relations bilatérales dans divers domaines, y compris les secteurs économique et politique.

Exprimant ses félicitations pour l’organisation de la COP29 en Azerbaïdjan, l’ambassadeur l’a qualifié d’appel mondial face aux défis liés aux changements climatiques.

Il a également déclaré que la Belgique serait représentée à un haut niveau lors de cet événement. L’ambassadeur a souligné que la COP29 constituerait pour les entreprises belges actives dans la transition énergétique et les changements climatiques une occasion pour montrer leurs capacités et les réalisations obtenues dans le domaine de l’« énergie verte ».

Le diplomate a déclaré que la stabilité régionale revêtait également une grande importance pour la Belgique et a souligné que son pays appréciait beaucoup l’aide humanitaire apportée par l’Azerbaïdjan à l’Ukraine. Il a ajouté que la Belgique était également intéressée par la stabilité régionale concernant les relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Soulignant les récents progrès dans la normalisation des relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, l’ambassadeur a déclaré que la Belgique encourageait les mesures prises dans cette direction. Il a également affirmé que son pays continuerait de soutenir l’Azerbaïdjan face aux défis posés par les mines, ainsi que les activités de l’ANAMA (Agence nationale de déminage).

Rappelant que la Belgique était l'un des États membres fondateurs de l’Union européenne, Julien de Fraipont a déclaré que son pays était intéressé par la coopération entre l’Azerbaïdjan et l’Union européenne dans les domaines de la transition énergétique, des changements climatiques, de l’économie et du commerce.

Le président de la République a souligné l’existence d’un bon potentiel pour le développement des relations bilatérales, a déclaré que les réunions entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays étaient utiles pour discuter de l’agenda de la coopération.

Le président Ilham Aliyev a indiqué que les préparatifs de la COP29 étaient sur le point de se terminer. Le chef de l’État a affirmé que la pré-COP avait démontré le bon déroulement de ces travaux. Le président Ilham Aliyev a déclaré que son pays était déterminé à jouer un rôle de pont entre différentes régions du monde durant la présidence azerbaïdjanaise de la COP l’année prochaine. Ilham Aliyev a également souligné que la transition vers l’énergie verte était une question importante figurant à l’agenda. Le président Ilham Aliyev a dit qu’en tenant compte du fait qu’une partie des projets prévus s’était déjà réalisée, la part des énergies renouvelables dans le secteur énergétique du pays augmenterait considérablement au cours des années à venir, et que son pays serait prêt à coopérer avec des entreprises belges dans ce domaine.

Abordant les relations entre l’Azerbaïdjan et l’Union européenne, le président Ilham Aliyev a souligné que Bruxelles avait été un lieu où des négociations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, soutenues par le président du Conseil européen Charles Michel, avaient eu lieu avec succès, et qu’en effet, des progrès importants y avaient été obtenus. « Cependant, il est regrettable que la partie arménienne ait décidé de ne pas poursuivre ce processus, connu sous le nom de processus de Bruxelles. Néanmoins, cela a été un processus positif qui a produit de très bons résultats et une expérience enrichissante », a estimé Ilham Aliyev.

Le président Ilham Aliyev a fait savoir que davantage d’attention était concentrée sur le niveau bilatéral en raison de la situation actuelle. Le chef de l’État a souligné que tous les articles du traité de paix avaient la même valeur et qu'on ne pouvait pas les dissocier l’un de l’autre. Le président Ilham Aliyev a déclaré à cet égard qu’il considérait la proposition étrange du gouvernement arménien de dire « tout ce qui a été convenu jusqu’à présent doit être signé, et les clauses non convenues doivent être laissées pour les prochaines étapes » comme totalement déconnectée de la réalité, soulignant qu’une telle approche antérieure ne lui était pas familière.

Le chef de l’État a évoqué que pendant la période d'occupation des terres azerbaïdjanaises, il existait « le processus, les principes de Madrid », et l’un des principaux points convenus dans ce cadre était qu’aucune question ne pouvait être réglée sans accord sur toutes les questions. « C’était la position des co-présidents du Groupe de Minsk de l’OSCE de l’époque, de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan, et cela demeure la position de l'Azerbaïdjan. Malheureusement, certains membres de l’ancien Groupe de Minsk ont changé de position et soutiennent désormais les propositions irréalistes de l’Arménie. L’Arménie avance souvent ces propositions pour donner l'impression qu’elle souhaite la paix, bien qu'elle sache que ces suggestions sont inadmissibles. Néanmoins, le processus de négociation se poursuit. De 1992 à 2020, au cours de 28 ans, alors que les terres azerbaïdjanaises étaient sous occupation, aucun progrès n’avait été réalisé. Désormais, après deux ans de discussions, la patience et le réalisme sont nécessaires pour parvenir à une paix durable dans le Caucase du Sud », a souligné Ilham Aliyev

Le chef de l’État a également souligné que l’Union européenne devait rester neutre dans la question de la paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, comme elle l'avait fait auparavant, ajoutant qu’en effet, l'Union européenne n'avait jamais été active dans ce dossier pendant la période d'occupation des terres azerbaïdjanaises. « À l'époque, à nos nombreuses demandes adressées à l'Union européenne et aux institutions européennes on a souvent répondu en disant que cette question était traitée par le Groupe de Minsk et que l'Union européenne n'était pas impliquée dans ce dossier. Actuellement, il semble que l'Union européenne soit activement impliquée dans cette question. Cependant, il est regrettable que certains à Bruxelles, au siège de l'Union européenne, fassent preuve de partialité. Cela représente une position non productive, qui ne fait que créer de la méfiance et isole l'Union européenne du processus de normalisation », a estimé le président azerbaïdjanais, soulignant que, si possible, il recommanderait à l'Union européenne de ne pas suivre la voie de la France dans la poursuite de la coopération avec l'Azerbaïdjan et de ne pas se laisser influencer par la France. Il a ajouté qu’en effet, la politique de la France concernant la normalisation des relations entre l’Arménie et l'Azerbaïdjan avait été destructrice et le demeurait complètement.

« L'un des problèmes qui suscitent la méfiance dans les relations entre l'Azerbaïdjan et l'Union européenne est la prolongation de la mission « d'observateurs européens » à la frontière sans notre accord, et même sans consultation avec nous. Quelle en était la nécessité ? En octobre 2022, à Prague, l'Azerbaïdjan avait convenu que cette mission puisse rester deux mois et être composée d'un nombre limité d'officiers militaires en retraite. Cependant, personne ne nous a consultés lorsque la durée de cette mission a été prolongée. Maintenant, des discussions sont en cours sur une prolongation supplémentaire. Le comportement des membres de la mission, pour ainsi dire, constitue une « diplomatie par jumelles », qui est totalement inacceptable et en dehors de toute norme de culture politique normale », a affirmé le président Ilham Aliyev, déclarant que son pays aborderait cette question dans ses contacts avec l’Union européenne.

L’ambassadeur de Belgique a exprimé sa gratitude pour ces informations, affirmant qu’il ne ménagerait pas ses efforts pour le développement des relations, et a souligné l’existence de grandes opportunités pour élargir la coopération entre les deux pays dans divers domaines.

Le président Ilham Aliyev a dit que la coopération entre l'Azerbaïdjan et l'Union européenne avait un large agenda, couvrant les domaines de l'énergie, des transports, de l'énergie verte et du commerce. Il a indiqué que l'Union européenne était le principal partenaire commercial de l'Azerbaïdjan. « Ainsi, si des reculs se produisent dans la coopération entre l'Azerbaïdjan et l'UE en raison des relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, ça serait regrettable. Le chef de l’État a déclaré espérer que les relations bilatérales entre les deux pays se développeraient, indépendamment de l'agenda arméno-azerbaïdjanais.

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