L'AZERBAÏDJAN LANCE UN FONDS DE 500 MILLIONS DE DOLLARS POUR DES "PROJETS VERTS" EN AMONT DE LA COP29
Paris / La Gazette
L'Azerbaïdjan s'est lancé dans sa première initiative significative pour attirer le financement climatique en préparation du prochain sommet COP29 de l'ONU à Bakou en novembre, avec pour objectif de lever au moins 500 millions de dollars pour des "projets verts".
Bakou prévoit de lancer l'initiative sous le titre de travail "Climate Investment Fund for the Future" (Fonds d'investissement climatique pour l'avenir), avec le soutien de la principale compagnie pétrolière nationale SOCAR.
Le fonds envisage d'obtenir des capitaux supplémentaires auprès d'autres producteurs de combustibles fossiles.
Les représentants de la COP29 ont indiqué que ce fonds constituait un point de départ pour la contribution des entreprises de combustibles fossiles, leur permettant de fournir des sommes forfaitaires ou des parties de leurs revenus. Cette évolution fait suite à la défense des réserves naturelles du pays par le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev au début de l'année, affirmant qu'elles sont toujours nécessaires pour répondre à la demande d'énergie de l'Europe.
Lors de la COP28 à Dubaï, près de 200 nations ont convenu de la nécessité d'abandonner les combustibles fossiles de manière structurée afin de parvenir à des émissions nulles d'ici 2050. Un haut fonctionnaire de la COP29 a souligné que tout retour sur investissement dans le fonds axé sur le climat serait réinvesti, et que les responsables azerbaïdjanais discutaient actuellement de la possibilité d'allouer 50 % du capital aux pays en développement.
Toutefois, les récents pourparlers des Nations unies sur le climat à Bonn ont donné lieu à des frictions entre les pays en développement et les pays développés au sujet des nouveaux objectifs de financement de la lutte contre le changement climatique. L'objectif précédent de 100 milliards de dollars par an, fixé en 2009, n'a été atteint que l'année dernière, après reclassement de l'aide existante, l'UE et les États-Unis exhortant des pays comme la Chine et l'Arabie saoudite à contribuer davantage compte tenu de leur croissance économique. Des résistances se sont manifestées, arguant que les émissions historiques ont bénéficié de manière disproportionnée aux économies les plus riches, laissant les négociateurs des Nations unies sur le climat désillusionnés quant à la réalisation d'objectifs climatiques élevés lors de la COP29 pour lutter contre les effets du réchauffement planétaire.
