LE KAZAKHSTAN RÉAFFIRME SON ENGAGEMENT EN FAVEUR DES OBJECTIFS CLIMATIQUES MONDIAUX LORS DE LA COP29
Paris / La Gazette
Le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokayev, a réaffirmé l'engagement de son pays à lutter contre le changement climatique. Il a également souligné l'importance de la coopération internationale dans cette mission cruciale.
Ses déclarations ont été faites lors du Sommet sur l'Action Climatique à la 29e Conférence des Parties (COP29) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) à Bakou.
Dans ses remarques d'ouverture, le président Tokayev a souligné l'objectif ambitieux du Kazakhstan d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2060. Pour atteindre ces objectifs, le président a insisté sur l'importance du soutien international, appelant à un Nouvel Objectif Quantifié Collectif pour le Financement Climatique (NOQG) afin de prioriser les régions les plus touchées par le changement climatique, y compris les pays en développement sans littoral comme le Kazakhstan.
Le Kazakhstan, un pays avec 200 millions d'hectares de terres agricoles, est fortement impacté par le changement climatique, bien que l'Asie centrale ne contribue qu'à un pour cent des émissions mondiales. M. Tokayev a exprimé son inquiétude face aux risques climatiques auxquels la région est confrontée et a suggéré d'exploiter les technologies avancées telles que l'intelligence artificielle, la surveillance par satellite et les outils numériques pour gérer plus efficacement les ressources en eau et en terres.
L'un des domaines clés où le Kazakhstan pourrait faire la différence est l'agriculture durable. M. Tokayev voit le Kazakhstan comme une plateforme pour l'agriculture carbone – une approche qui réduit les émissions de gaz à effet de serre et améliore la qualité du sol. Il a lancé une invitation aux partenaires internationaux intéressés par l'exploration du potentiel du Kazakhstan dans ce secteur.
Le Kazakhstan joue un rôle significatif dans le paysage énergétique mondial, fournissant 43 % de l'uranium mondial. Cette année, le pays a fait un pas décisif vers l'énergie nucléaire avec un référendum public approuvant la construction d'une nouvelle centrale nucléaire. M. Tokayev a assuré que le projet priorisera la sécurité et l'efficacité, en s'associant avec des leaders technologiques mondiaux pour garantir un développement responsable.
Le Kazakhstan vise également à réduire sa forte dépendance à la production d'électricité à base de charbon, qui fournit actuellement plus de 70 % de l'électricité du pays. Le gouvernement a fixé un objectif pour que les sources renouvelables fournissent la moitié de son énergie d'ici 2050, avec un objectif à court terme de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 15 % par rapport aux niveaux de 1990 d'ici 2030.
La pénurie d'eau est un autre problème pressant pour le Kazakhstan, le changement climatique affectant gravement la disponibilité de l'eau. M. Tokayev a évoqué que 80 % des catastrophes naturelles sont liées à l'eau, et que le Kazakhstan a connu des inondations sans précédent cette année. En réponse, le pays développe un système de gestion des risques complet pour se préparer aux futures crises de l'eau. En décembre, le Kazakhstan co-organisera le "Sommet de l'Eau Unique" avec la France pour discuter des questions mondiales de gestion de l'eau, en mettant particulièrement l'accent sur la sauvegarde de la mer Caspienne.
Le Kazakhstan a également rejoint des initiatives régionales, soutenant la proposition du président azerbaïdjanais Ilham Aliyev de former un groupe d'experts des États de la mer Caspienne pour les questions d'eau et d'environnement. De plus, M. Tokayev a mentionné les efforts continus du Kazakhstan pour protéger la mer d'Aral, une région souffrant d'une grave dégradation environnementale.
Malgré le fait d'être l'un des plus grands producteurs de combustibles fossiles au monde, le Kazakhstan prend des mesures audacieuses pour accroître le rôle des énergies renouvelables dans son économie et atténuer son impact environnemental.