LA SOCIÉTÉ FINANCIÈRE INTERNATIONALE RENFORCE SON IMPACT EN ASIE CENTRALE AVEC DES INVESTISSEMENTS IMPORTANTS EN 2024
Paris / La Gazette
Le financement de la lutte contre le changement climatique, les infrastructures, l'agriculture et les micro et petites entreprises en Asie centrale ne sont que quelques-uns des domaines qui ont bénéficié d'un financement important de la part de la Société financière internationale (SFI), membre du Groupe de la Banque mondiale, au cours de l'année fiscale écoulée.
Ces fonds, associés à un soutien consultatif, contribuent à accroître la participation du secteur privé, à créer des emplois, à stimuler l'inclusion financière, à renforcer les infrastructures et à soutenir la transition écologique de la région.
La SFI, la plus grande institution mondiale de développement axée sur le secteur privé dans les marchés émergents, a engagé 1,04 milliard de dollars en Asie centrale au cours de l'exercice 2024, qui a débuté le 1er juillet 2023 et s'est achevé le 30 juin 2024. Cette somme comprenait plus de 400 millions de dollars de financement à long terme sur le compte propre de la SFI, 600 millions de dollars de mobilisation et 35 millions de dollars de financement à court terme du commerce et de la chaîne d'approvisionnement pour faciliter les flux commerciaux. Ce travail s'est accompagné d'engagements de conseil pour stimuler l'inclusion financière, structurer des projets de partenariat public-privé (PPP) novateurs, et promouvoir l'agenda climatique et la diversité des genres.
Les secteurs prioritaires sont la finance, les marchés de capitaux, les énergies renouvelables, l'agriculture et les infrastructures. Au cours du dernier exercice, les projets soutenus par la SFI ont permis de créer environ 35 000 emplois, dont plus de 13 000 emplois féminins dans la région.
Le renforcement des marchés financiers locaux reste un objectif clé. La SFI a fourni à 10 institutions financières au Kazakhstan, en République kirghize, au Tadjikistan et en Ouzbékistan des investissements d'un montant total de 228 millions de dollars, dont près de la moitié a été affectée à des femmes entrepreneurs et à des entreprises rurales. La SFI a également aidé les institutions financières locales à développer leurs activités de micro, petites et moyennes entreprises (MPME), à faire progresser le financement climatique et la transformation numérique, et à émettre les toutes premières obligations durables, sociales et vertes.
Pour soutenir la transition verte et l'action climatique en Ouzbékistan, la SFI a financé, avec la Banque mondiale, une nouvelle centrale solaire dotée du premier système de stockage d'énergie par batterie du pays, qui devrait permettre à environ 75 000 ménages de la région de Boukhara d'avoir accès à l'électricité. Au Tadjikistan, pays membre de l'IDA, la SFI a investi dans la première obligation verte du pays, émise par la banque Eskhata, qui soutiendra des projets intelligents sur le plan climatique et des MPME entreprenant des projets environnementaux.
Au Kazakhstan et en République kirghize, outre les investissements visant à accroître l'inclusion financière, la SFI a évalué de nouvelles opportunités de conseil et d'investissement, notamment des PPP dans des domaines tels que l'approvisionnement en eau potable, les énergies renouvelables (y compris les solutions géothermiques pour le chauffage et le refroidissement), les projets ferroviaires dans le cadre du Middle Corridor, et les premières obligations vertes municipales en Asie centrale. La SFI soutient également les efforts accélérés du Kazakhstan en matière d'atténuation du méthane, conformément à l'engagement mondial en faveur du méthane.
Wiebke Schloemer, directrice de la SFI pour la Turquie et l'Asie centrale, a déclaré que ces projets soulignaient l'engagement de la SFI dans la région. "Au cours des 20 dernières années, la région a connu un développement substantiel, avec un taux de croissance annuel moyen de 6,2 %", a-t-elle déclaré.
"Pour poursuivre cette croissance, l'Asie centrale doit tirer parti de la transition verte pour stimuler l'investissement privé, renforcer la connectivité et réduire la dépendance à l'égard des ressources. L'IFC vise à atteindre ces objectifs et à continuer d'apporter des solutions là où l'on a le plus besoin d'elle, qu'il s'agisse d'améliorer l'accès au financement pour les agriculteurs et les femmes entrepreneurs afin de créer des emplois, ou de continuer à aider les pays à passer à une consommation nette zéro", a-t-elle estimé.