ASTANA ACCUEILLE UNE CONFÉRENCE DE PRESSE DU FMI SUR LA CONSULTATION DE L'ARTICLE IV DE 2024 AVEC LE KAZAKHSTAN
Paris / La Gazette
Le Fonds Monétaire International a tenu une conférence de presse à Astana concernant les consultations de l'Article IV de 2024 avec le Kazakhstan.
Nicolas Blanchet, Directeur adjoint du Département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI et Chef de mission pour le Kazakhstan, a noté que l'économie du Kazakhstan a été relativement solide, avec un taux de croissance projeté de 3,9 % pour 2024, principalement soutenu par une augmentation des dépenses publiques. L'inflation a également diminué, tombant à 8,4 % en août.
Cette tendance devrait se poursuivre, avec un nouvel élan en 2025 grâce à une augmentation de la production pétrolière. Cependant, le FMI met en garde que la croissance à moyen terme devrait probablement se stabiliser, avec une croissance du PIB non pétrolier se maintenant autour de 3,5 %.
Le chef de mission du FMI pour le Kazakhstan a salué les progrès du Kazakhstan en matière de réformes du secteur financier.
"La dernière fois que nous étions ici, nous avons discuté du programme d'évaluation du secteur financier, qui a été mis en œuvre l'année dernière par le FMI et la Banque mondiale. C'était un examen approfondi et détaillé du système, et les conclusions étaient positives : le système est résilient et continue de faire preuve de résilience aujourd'hui. De plus, les autorités ont mis en œuvre une feuille de route qui a été adoptée en décembre dernier et qui est maintenant en cours de déploiement. Cela a déjà entraîné des améliorations, notamment dans la qualité de la supervision financière et dans le développement des données nécessaires pour mieux identifier les zones à risque. De plus, ces efforts ont contribué à renforcer ce que nous appelons le mandat macro-prudentiel de la Banque nationale", a estimé M. Blanchet.
Un domaine clé de préoccupation pour le Kazakhstan est la nécessité d'établir un cadre pour résoudre les banques en difficulté, afin de prévenir l'utilisation de fonds publics pour des renflouements coûteux. Le Kazakhstan a connu plusieurs de telles situations par le passé, qui ont lourdement pesé sur le secteur public. Le FMI a souligné qu'une approche coordonnée est essentielle pour gérer toute crise bancaire grave et minimiser l'utilisation de l'argent public.
