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LE KAZAKHSTAN RÉFUTE LES INFORMATIONS SUR LES PRÉTENDUES EXPORTATIONS D'ARMES VERS L'ARMÉNIE

27 Novembre 2023 11:56 (UTC+01:00)
LE KAZAKHSTAN RÉFUTE LES INFORMATIONS SUR LES PRÉTENDUES EXPORTATIONS D'ARMES VERS L'ARMÉNIE
LE KAZAKHSTAN RÉFUTE LES INFORMATIONS SUR LES PRÉTENDUES EXPORTATIONS D'ARMES VERS L'ARMÉNIE

Paris / La Gazette

Le ministère de la Défense du Kazakhstan a réfuté les récentes informations circulant sur les médias sociaux et les portails d'information, suggérant que le pays exportait des armes vers l'Arménie.

Dans un communiqué de presse, le ministère a précisé que "les informations diffusées sur les prétendues livraisons d'armes kazakhes à la République d'Arménie ne correspondent pas à la vérité".

Le ministère souligne que le pays a imposé un embargo sur les armes en 2022, interdisant l'exportation d'armes et d'équipements militaires. Cet embargo contredit les affirmations relatives à une éventuelle vente d'armes à l'Arménie, ce qui a conduit le ministère à exhorter les citoyens et les médias à ne pas accorder de crédit aux rumeurs et à ne se fier qu'aux sources d'information officielles.

Cette déclaration intervient alors que le ministre arménien de la Défense, Suren Papikyan, a exprimé son intérêt pour la création de nouveaux partenariats militaires. M. Papikyan aurait identifié le Kazakhstan comme un fournisseur potentiel d'équipements militaires, révélant des projets d'acquisition de systèmes de lancement de fusées multiples "TOS-A" auprès de ce pays d'Asie centrale.

Selon les médias, un accord a été signé pour le transfert des systèmes MLRS Smerch, Solntsepek et Naiza, ainsi que de l'unité d'artillerie automotrice Semser, du Kazakhstan aux forces armées arméniennes. M. Papikyan aurait exprimé son optimisme quant à l'efficacité et à la fiabilité des équipements kazakhs par rapport à la technologie russe dans des situations difficiles.

Ces informations sont apparues à un moment où le paysage politique de la région est en train de changer. La récente décision du premier ministre arménien Nikol Pachinyan de ne pas se rendre au sommet de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) au Belarus est le signe d'une rupture potentielle avec la Russie et d'une diminution de l'influence du Kremlin.

L'Arménie est membre de l'OTSC aux côtés de la Russie, du Belarus, du Kazakhstan, du Kirghizstan et du Tadjikistan. Selon la charte de l'organisation, une intervention sur le territoire d'un État membre peut déclencher une assistance collective. M. Pachinyan avait exprimé son mécontentement à l'égard de la réaction de la Russie lors de la guerre de 2020 avec l'Azerbaïdjan, accusant Moscou de ne pas avoir rempli ses obligations en matière de sécurité de l'Arménie. La Russie avait déclaré à plusieurs reprises qu'elle n'interviendrait pas et n'offrirait pas de soutien militaire à Erevan, car les affrontements ne se déroulaient pas sur le territoire arménien.

Le changement de position du gouvernement arménien à l'égard de la Russie a suscité des critiques de la part de Moscou, le ministère russe des Affaires étrangères accusant l'Arménie de chercher à resserrer ses liens avec l'Occident. Le politologue russe Sergueï Markov a fait remarquer que si la Russie avait fourni gratuitement des armes à l'Arménie pendant de nombreuses années, la position anti-russe d'Erevan et les achats effectués auprès d'autres pays avaient tendu les relations. La France, en réponse à ce changement géopolitique, a approuvé la fourniture d'équipements militaires à l'Arménie, ce qui a encore compliqué la dynamique régionale.

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