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MAHDA, KAYHAN II ET HATEF, TROIS NOUVEAUX SATELLITES IRANIENS ENVOYÉS SIMULTANÉMENT EN ORBITE

29 Janvier 2024 14:35 (UTC+01:00)
MAHDA, KAYHAN II ET HATEF, TROIS NOUVEAUX SATELLITES IRANIENS ENVOYÉS SIMULTANÉMENT EN ORBITE
MAHDA, KAYHAN II ET HATEF, TROIS NOUVEAUX SATELLITES IRANIENS ENVOYÉS SIMULTANÉMENT EN ORBITE

Paris / La Gazette

Dimanche 28 janvier dernier, l'Iran a annoncé avoir envoyé, pour la première fois simultanément, trois satellites en orbite, une nouvelle étape du développement des activités aérospatiales du pays malgré les sanctions occidentales.

« Pour la première fois, trois satellites iraniens ont été envoyés avec succès dans l'espace, avec le lanceur Simorgh construit par le ministère de la Défense », a indiqué la télévision d'État.

Placés en orbite à 450 km au-dessus de la surface de la Terre, les satellite Mahda, d'un poids de 32 kg, et Kayhan II et Hatef, qui pèsent moins de 10 kg, sont destinés à « tester des sous-systèmes de satellites » et à des missions de recherche et de télécommunications.

Leur lancement est intervenu une semaine après celui d'un satellite de recherche, Soraya, mis au point par l'Organisation spatiale iranienne et transporté par une fusée des Gardiens de la Révolution, Ghaem-100.

Soraya a été placé en orbite à 750 kilomètres au-dessus de la Terre, ce qui représentait « la première fois » que l'Iran envoie un satellite « au-delà de 500 kilomètres », selon l'agence de presse officielle Irna.

Ce lancement a été critiqué par l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni dans un communiqué commun, dénoncé par Téhéran comme étant un acte « interventionniste ».

L'Iran affirme que ses activités aérospatiales sont pacifiques et conformes à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.

Mais les gouvernements occidentaux craignent que ses systèmes de lancement de satellites intègrent des technologies interchangeables avec celles utilisées dans les missiles balistiques capables de livrer une ogive nucléaire.

L’évaluation de la menace mondiale réalisée par le renseignement américain pour 2023 indique que le développement de lanceurs de satellites "raccourcit le délai" nécessaire à l’Iran pour développer un missile balistique intercontinental, car il utilise une technologie similaire. Ce rapport cite spécifiquement le Simorgh comme une « possible » fusée à double usage.

Les États-Unis ont précédemment déclaré que les lancements de satellites iraniens défiaient une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU et ont appelé Téhéran à n’entreprendre aucune activité impliquant des missiles balistiques capables de transporter des armes nucléaires.

La République islamique d'Iran est soumise à des sanctions américaines paralysantes depuis le retrait de Washington en 2018 d'un accord international qui devait limiter les activités nucléaires de l'Iran en échange d'une levée des sanctions internationales. Les sanctions de l’ONU liées au programme de missiles balistiques iranien ont expiré en octobre dernier.

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