LES ÉTATS-UNIS ET LE QATAR S'ACCORDENT SUR L'IMPORTANCE D'UN ACCORD SUR LES OTAGES POUR FAIRE CESSER LES COMBATS À GAZA
Paris / La Gazette
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et le président des États-Unis, Joe Biden, ont convenu qu'un accord de prise d'otages était crucial pour un cessez-le-feu, alors qu'ils discutaient des développements en cours dans le cadre des attaques aveugles et du blocus d'Israël sur la bande de Gaza.
"Les deux dirigeants ont affirmé qu'un accord sur les otages était essentiel pour établir une pause humanitaire prolongée dans les combats et garantir qu'une aide humanitaire supplémentaire parvienne aux civils qui en ont besoin dans toute la bande de Gaza", a déclaré la Maison-Blanche dans un communiqué.
Le conseiller de Joe Biden pour le Proche-Orient, Brett McGurk, était à Doha cette semaine pour discuter de la possibilité d'un nouvel accord sur les otages entre Israël et le Hamas.
Le porte-parole de la Maison-Blanche, John Kirby, a affirmé mardi que les États-Unis seraient favorables à une pause humanitaire plus longue dans les combats à Gaza afin de permettre la libération des otages et l'acheminement de l'aide.
M. Biden s'est également entretenu vendredi avec le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi.
Ils ont discuté de l'intensification des efforts visant à accroître l'acheminement de l'aide humanitaire vitale dans et à travers la bande de Gaza et sont convenus de poursuivre leur étroite coordination en matière d'aide humanitaire, a indiqué la Maison-Blanche dans un communiqué.
Selon un communiqué de la cour royale du Qatar, cité par l'agence de presse du Qatar (QNA), le cheikh Tamim a reçu un appel téléphonique de M. Biden pour discuter de la situation dans les territoires palestiniens.
Le président américain a remercié le cheikh Tamim pour les "efforts diplomatiques et humanitaires du Qatar [...] concernant la situation à Gaza".
Le communiqué cite l'émir du Qatar qui a souligné la nécessité de "maintenir les points de passage ouverts pour permettre l'entrée durable de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza afin de promouvoir la paix et la stabilité dans la région du Moyen-Orient".
"Les deux Parties ont également discuté des relations stratégiques entre le Qatar et les États-Unis et des moyens de les renforcer et de les développer", ajoute le communiqué.
Israël a lancé une offensive meurtrière sur la bande de Gaza à la suite d'une attaque transfrontalière du Hamas le 7 octobre, tuant au moins 26 083 Palestiniens et en blessant 64 487. Près de 1 200 Israéliens auraient été tués lors de l'attaque du Hamas.
L'offensive israélienne a provoqué le déplacement interne de 85 % de la population de Gaza, qui souffre d'une grave pénurie de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations Unies.