LE PREMIER MINISTRE ESPAGNOL PROPOSE DES POURPARLERS SUR L'ÉTABLISSEMENT D'UN ÉTAT PALESTINIEN
Paris / La Gazette
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a appelé à la création d'un État palestinien viable après avoir rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Jérusalem.
M. Sanchez, dont le nouveau gouvernement a prêté serment au début du mois, a proposé une conférence de paix internationale sur le conflit israélo-palestinien lors de ses entretiens avec M. Netanyahu jeudi.
Le dirigeant socialiste a également rencontré le président israélien Isaac Herzog et devait s'entretenir avec le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah, en Cisjordanie, avant de se rendre en Égypte.
"Aujourd'hui, plus que jamais, nous devons ramener une perspective de paix sérieuse et crédible", a exhorté M. Sanchez à l'issue de ses entretiens avec M. Netanyahu. "Sans règlement politique, nous sommes condamnés à retomber dans un cycle de violence sans fin".
Tout en soulignant qu'il soutenait le droit d'Israël à se défendre à la suite des "atrocités" commises par le Hamas, le groupe palestinien qui gouverne Gaza, le 7 octobre, M. Sanchez a déploré que le nombre de Palestiniens tués dans la riposte militaire d'Israël "est vraiment insupportable".
Selon les autorités israéliennes, environ 1 200 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées lorsque les combattants du Hamas de Gaza ont attaqué le sud d'Israël, et environ 240 autres ont été emmenées en captivité à Gaza.
Depuis l'attaque, Israël a bombardé Gaza dans le cadre d'un assaut aérien et terrestre et a sévèrement restreint l'approvisionnement en eau, en nourriture et en carburant des 2,3 millions d'habitants du territoire. Selon les autorités palestiniennes, plus de 14 500 personnes, dont plus de 6 000 enfants, ont été tuées dans l'assaut israélien contre Gaza.
M. Sanchez a précisé qu'il avait proposé, avec des collègues non précisés, d'organiser une conférence de paix internationale avec les parties dès que possible. Il a ajouté que l'Union européenne, la Ligue arabe et l'Organisation de la coopération islamique avaient toutes approuvé cette idée.
"Il est dans l'intérêt d'Israël de travailler pour la paix, et aujourd'hui, la paix signifie l'établissement d'un État palestinien viable qui comprend la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est, conformément aux résolutions de l'ONU", a-t-il martelé.
