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LES DIRIGEANTS DE LA CEDEAO AFFIRMENT QUE TOUTES LES OPTIONS SONT OUVERTES AU NIGER, Y COMPRIS LE RECOURS À LA FORCE

10 Août 2023 20:59 (UTC+01:00)
LES DIRIGEANTS DE LA CEDEAO AFFIRMENT QUE TOUTES LES OPTIONS SONT OUVERTES AU NIGER, Y COMPRIS LE RECOURS À LA FORCE
LES DIRIGEANTS DE LA CEDEAO AFFIRMENT QUE TOUTES LES OPTIONS SONT OUVERTES AU NIGER, Y COMPRIS LE RECOURS À LA FORCE

Paris / La Gazette

Les chefs d'État de l'Afrique de l'Ouest ont déclaré que toutes les options, y compris le recours à la force, restaient envisageables pour rétablir l'ordre constitutionnel au Niger après le coup d'État du 26 juillet, et ont ordonné l'activation de leur force d'intervention.

Ces remarques ont été faites alors que la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), qui compte 15 membres, s'est réunie jeudi à Abuja, au Nigeria, pour un sommet d'urgence afin de discuter des réponses à apporter au coup d'État militaire du mois dernier au Niger, après que les putschistes ont défié leur menace antérieure de recourir à la force pour rétablir la démocratie.

Dans ses remarques finales, le bloc s'est engagé à appliquer des sanctions et des interdictions de voyager à l'encontre de ceux qui empêchent le retour au pouvoir du président démocratiquement élu Mohamed Bazoum.

« Aucune option n'est exclue, y compris le recours à la force en dernier ressort », a martelé le président nigérian Bola Tinubu, président de la CEDEAO, à l'issue du sommet.

« Nous restons fermement engagés à soutenir le Niger sur la voie de la stabilité démocratique et pacifique », a-t-il ajouté.

« J'espère que, grâce à notre effort collectif, nous pourrons parvenir à une résolution pacifique qui servira de feuille de route pour restaurer la stabilité et la démocratie au Niger. Tout n'est pas encore perdu », a-t-il insisté.

Depuis le renversement du pouvoir démocratique nigérien le 26 juillet, les putschistes ont refusé de céder le pouvoir et de libérer M. Bazoum, ignorant la date limite du 6 août fixée par la CEDEAO pour sa réintégration.

Après l'intervention de M. Tinubu, un communiqué officiel a été lu, comprenant une résolution demandant aux chefs de la défense de l'Union d'« activer immédiatement la Force en attente de la CEDEAO avec tous ses éléments ».

Une autre résolution demandait « le déploiement de la Force en attente de la CEDEAO pour rétablir l'ordre constitutionnel dans la République du Niger », suivie immédiatement d'une autre qui demandait de rétablir cet ordre « par des moyens pacifiques ».

La semaine dernière, les chefs de la défense de la CEDEAO ont élaboré des plans en vue d'une éventuelle intervention militaire au Niger, que les chefs d'État ont examinés lors du sommet de jeudi. Le communiqué du sommet n'indique pas quand ni dans quelles circonstances un déploiement au Niger pourrait avoir lieu.

Le parti de M. Bazoum a annoncé que le dirigeant détenu et sa famille se trouvaient à la résidence présidentielle sans électricité ni eau courante et qu'ils avaient passé plusieurs jours sans nourriture fraîche. Cette situation a conduit le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, à exhorter « sa libération immédiate et inconditionnelle et son rétablissement en tant que chef d'État », a rapporté mercredi un porte-parole de l'ONU.
Les responsables de la CEDEAO ont déclaré que l'intervention militaire ne serait qu'un dernier recours.

La CEDEAO a également fait savoir qu'elle appliquerait toutes les mesures, en particulier « la fermeture des frontières, l'interdiction de voyager et le gel des avoirs, à toutes les personnes ou groupes d'individus dont les actions entravent les efforts de paix visant à assurer le rétablissement complet et sans heurts de l'ordre constitutionnel ».

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